Les deux fenêtres que l'on voit à droite, c'est l'unique classe où Mlle J. enseignait à une trentaine de gamins entre 6 et 14 ans.
L'autre bâtiment abritait la mairie, les appartements de la maîtresse...

Le dessin que je fis de l'école quelques années plus tard

L'été, nous ramassions des fleurs pour la maîtresse. La campagne autour de l'école nous appartenait.

IMPRESSIONS DE RENTREE

Je vais vous dire ce que me rappellent, tous les ans, le ciel agité de l'automne et les feuilles qui jaunissent dans les arbres qui frissonnent; Je vais vous dire ce que je vois quand je traverse le Luxembourg dans les premiers jours d'octobre,alors qu'il est un peu triste et plus beau que jamais...

Anatole France.

UNE CLASSE

Face à la porte d'entrée, une chaire surélevée d'une marche où siège le buste de la maîtresse, faisant front à quatre rangées de tables doubles sur lesquelles grincent des plumes et se penchent des nuques tendres. La chaire est toujours fleurie par le soin des élèves sages. L'allée centrale comporte un obstacle qu'il faut contourner : le poêle qui dresse au-dessus des devoirs, dans le silence où l'on entend une mouche voler, l'assemblage coudé de son tuyau. Il y a un tableau noir mural derrière la maîtresse, et un tableau noir sur pied à distance de roseau de son trône, où est écrit à la craie le texte de la dictée qu'on retournera tout à l'heure contre le mur.

Gaston Bonheur: qui a cassé le vase de soisson ?