La peur
de ma mère
Augustine, la mère de Marcel
Citations en
"vert"
Après l'épopée
cynégétique des bartavelles, je fus d'emblée admis au rang des chasseurs, mais en
qualité de rabatteur, et de chien rapporteur.
Désormais, Marcel est de toutes les parties de chasse. Et c'est un triomphe, on rapporte
tant de gibier que l'oncle Jules en fait le commerce et paie le loyer.
Puis un beau matin, découvrant un piège prés d'une stèle de pierres , il fait la
connaissance d'un petit paysan brun, avec un fin visage provençal.
Moi, je suis Lili des Bellons, dit l'enfant.
Avec l'amitié de Lili, une nouvelle vie commença pour moi.
Les deux enfants, délaissant les chasseurs, arpentent les collines enchantées,. Marcel
émerveille Lili par ses connaissances livresques et les récits de la ville. Lili lui
enseigne la campagne, les sources, les plantes et les bêtes des garrigues... Ils vivent
comme deux petits sauvages dans les collines. C'est un temps merveilleux...
Mais qui passe comme une flèche, et un soir, Marcel entend sa tante qui dit :
Voyons, tu sais bien que lundi, c'est la rentée des classes
!
Marcel ,assommé par la nouvelle, ne peut se résoudre à quitter ses chères collines...
Il décide de rester, seul, aidé de son ami Lili. Il quitte la maison muni d'un sac de
provisions et d'un couteau et gagne les collines.
Mais les bruits de la nuit, les craintes viennent a bout de son courage... Il renonce et
retourne à la bastide neuve.
Je me couchai honteux et glacé... J'avais eu peur, je n'
étais qu'un lâche, un cur de "sqwaw". J' avais menti à mes parents,
j'avais menti à mon ami, je m'étais menti à moi-même.
Puis c'est l'automne, la vie scolaire, enfin, vient un jour de grosse émotion : Les
vacances de Noël sont là, et la famille va remonter aux collines.
Sous un petit soleil d'hiver, qui était pâle et tondu
comme un moine nous retrouvâmes le chemin des vacances.
Mais la route est longue, et Augustine est lasse. Un jour, grâce au bon Bouzigue, le
chemin se raccourci par miracle, car on traverse, illégalement, les grandes propriétés
causes de tous ces détours.
Il nous était maintenant possible d'aller "aux
collines" tous les samedis, sans trop de fatigue, notre vie en fut transformée.
Enfin arrivent les vacances d'été. Et ce jours là :
joseph, dit soudain ma mère, j'ai un pressentiment !
Et de fait, la petite famille est surprise par le garde du château, monstre cruel et
imbécile :
Il portait un uniforme vert et un képi... il tenait en
laisse, au bout d'une chaîne, un chien affreux, celui que nous avions si longtemps
redouté.
Effondrement de la famille et péripéties multiples, le garde dresse un procès verbal.
Joseph est atterré, les vacances sont fichues et il craint de perdre sa place...
Mais le bon Bouzigue veille au grain et retourne la situation.
Le château de ma mère est le livre de l' amitié avec le petit Lili, et le livre , comme
on l'a dit, de "la peur de ma mère ".
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