La mer à Barneville...

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La mer à Barneville...

Adossée à de gros rochers qui courent tout le long de la plage...
Devant moi la mer à l'infini aussi lisse qu'un lac, au loin les iles anglo-normandes ou l'on peux distinguer des habitations...
A ma droite la pointe de Carteret avec ses bateaux muticolores et ses maisons perchées à flanc de falaise.
A ma gauche la terre forme un arc de cercle...
Je suis comme enclavée entre deux terres, avec l'infini devant moi.
Sous mes doigts, le sable fin qui s'écoule.
Sur mon visage alterne la fraicheur de la brise et le baiser brûlant du soleil.
Le ciel est bleu, rayé de lignes blanches laissées par les avions...
Les mouettes me survolent.

Tout est paisible

Quelques couples se promènent main dans la main.
Ils ont notre âge ou beaucoup plus.
Ils se murmurent milles secret aux creux de l'oreille,
se noient dans les yeux l'un de l'autre,
et sur leurs visages s'inscrit la promesse de délices à venir...
Comme si la promenade sur la plage leur ouvrait l'appêtit pour de futurs
plaisirs...
Et ce calme...
Cette douceur qui les enveloppe...
Tout est caresse pour les amoureux en ballade...

La mer se retire peu à peu,
dévoilant des rochers jusque là ignorés. Les oiseaux se

précipitent pour glaner à qui mieux mieux quelques crustacés délicieux, tout frais sortis de l'onde...

Paradis pour tous, la mer est là, nouricière et réparatrice, insaisissable aussi, indomptable sûrement, mais si belle, même dans ses colères...

Elle n'est pas bleue comme la méditerranée, mais d'un vert changeant, d'un vert nuancé, mélange de douceur et de dureté.
Quand je vais me baigner et que je me laisse porter par ses bras amis, j'oublie qu'elle peut, si elle le désire, m'envelopper, me dissimuler, m'oter tout simplement de la surface.
Elle me berce, dilue mes larmes quand je suis triste...
Dépose sur ma peau un voile salé que nulles lèvres ne viendront effleurer.


Caro

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