Étude fouillée sur la traduction française
The new tutor M. Rolland Contexte : L'arrivée du répétiteur des enfants à la Villa des
Mouettes, et la visite de ceux-ci à la ferme des Guillou. "Not quite so jolly as he
looks!" thought the boy. François
lui jeta un coup d'oeil à la dérobée. «
Tiens, pensa-t-il, cet homme-là ne doit pas être aussi facile qu'il le
paraît ! » "No," said Mr Roland, shortly. But I daresay
your dog won't worry me much. (...) -
Je les déteste, fit le répétiteur sèchement. J'espère cependant que
le vôtre ne me gênera guère. (...) » Commentaire : Un homme qui ne peut souffir les chiens - surtout quand
il s'agit d'une brave bête comme Dago - n'est pas un homme comme les
autres ! Déjà, François et Mick se demandent comment leur cousine
prendrait la chose ! Mais
si le répétiteur n'inspire pas d'emblée la moindre sympathie chez
Claude, ce n'est pas par la haine qu'il éprouve envers les chiens, mais
bien parce qu'il a l'audace de lui donner le prénom qu'elle a en horreur
: 'Claudine' ! George was not very pleased at being
called a little girl. For one thing, she hated to be spoken of as little,
and for another thing she always tried to be a boy. She held out her hand
to Mr Roland and said nothing. Commentaire :
La
traduction du paragraphe ci-dessus peut conduire à des erreurs si on ne
l'étudie pas profondément. Remarquons que thing
n'est que rarement traduit par chose
(sauf quand il s'agit du nom au pluriel). Pour la troisième phrase, il
est intéressant de noter qu'en anglais, on a tendance à utiliser les
marqueurs de coordination plus fréquemment qu'en français : and. Aussi, dans la phrase en question, sera-t-il plus naturel en
français de rendre and par la
préposition « sans ». Et
maintenant, un petit exemple d'une traduction un peu allongée : Mais
tout d'abord, la description de la vieille bâtisse : Et
voilà que nous pénétrons dans la ferme pour y découvrir de nouveaux
personnages. Mr
Sanders : le
père Guillou Mrs
Sanders : la
mère Guillou Et
Dagobert, lui, lie connaissance avec les chiens de ferme Ben et Ricky, en français Tom et Bruno ! A
noter qu'ici, Hélène Commin n'a pas apporté sa propre version ! Les
aliments sont traduits littéralement. Et le résultat en est heureux !
(En effet, chocolat, café et galette sont des entre-mets que l'on prend
tant en Angleterre qu'en France !) Commentaire
général sur ce chapitre : Pas de grosse
sur-traduction. Pas d'omission non plus. Ici, Commin a préféré une
traduction fidèle à 95 % car on ne se trouve pas devant un texte de départ
difficile à manier.
L'exemplaire m'ayant servi pour les illustrations françaises date de 1958. Il y avait à cette époque bénie des dieux, pleine pages couleur, et pleine pages noir et blanc. Simone Baudoin devait beaucoup admirer les illustrations d' Eileen Soper, car tout en s'en démarquant, elle s'en inspire et conserve la poésie originale des dessins. Disons, pour employer le langage de notre ami Srikrishnan que Simone Baudoin a fait une bonne traduction.
|