LE CLUB DES CINQ ET LE VIEUX PUITS
Five
have a mystery to solve
Livres
de référence Version
originale : édition Hodder Children's Books / 1997 illustrations Eileen
Soper (non colorisées) ISBN 0-340-68125-X Version
française : librairie Hachette, 1966 - Collection Nouvelle Bibliothèque
Rose (n° 206) illustrations Jeanne Hives Couverture
: Mick descend dans le puits sous le regard inquiet de ses compagnons. Traduction
des nouveaux personnages et lieux Mme
Pichon est Mrs Layman La
cuisinière des Gauthier, anonyme en v.f., est Doris Edmond
est Wilfrid La
servante Germaine est Sally Le
père Lucas est Lucas Les
bandits Emilio, Carlo et Rémi sont Emilio, Carlo et Lanyon La
petite maison de la Falaise est Cottage Hill (La villa de la Colline) L’île
aux Quatre-Vents, alias l’Ile-qui-gémit, alias l’île de Malencontre,
est Wailing Island (Ile Gémissante), alias Whispering Island (Ile
Murmurante), alias Keep-Away-Island (l’Ile-qu’on-évite) Le
phare de Loubatz est High Cliffs (Hautes Falaises) lighthouse Différences
significatives Il
n’y a cette fois quelques petites différences intéressantes. 1)
Une préface ! Première
surprise : le roman débute par une note spéciale de l’auteur,
Enid Blyton, qui déclare le l’Ile aux Quatre-Vents existe vraiment,
ainsi que les protagonistes de l’aventure, à l’exception du Club des
Cinq, bien sûr ! 2)
Chapitre I Pourquoi
les Gauthier vivent-ils près de Kernach ? v.o., page 2 «
.(Julian’s mother) ‘Mrs
Layman’s a nice old thing – she’s been so kind since we moved near
to Kirrin.’ …’And don’t forget to put our old Tibby-cat in the
shed, with a saucer of milk.’ » => « (Mme Gauthier) ‘Mme
Pichon est une dame très charmante – elle s’est montrée très
gentille depuis que nous avons emménagé près de Kernach.’…’N’oublie
pas d’enfermer notre chatte Tibby dans la grange, avec un bol de
lait.’ » v.f.,
page 5 «
Mme Gauthier, pour permettre à François,
Mick et Annie de passer leur congé de Pâques en compagnie de leur
cousine Claude, avait loué une villa à proximité de Kernach. » Voici
une différence importante : en v.o. les Gauthier se sont installés
près de Kernach (ils ont d’ailleurs emmené leur chat avec eux), tandis
qu’ils ne font qu’y séjourner pendant les vacances. 3)
Chapitre I Le
nombre d’invités pour le goûter v.o., page 6 «
After all, she (Anne) thought, there
will be eight of us – counting Timmy – and if we’re all hungry,
cakes soon disappear.» => « Après tout,
pensa-t-elle (Annie), nous serons huit – y compris Dago – et si nous
sommes tous affamés, ces gâteaux seront vite partis. » v.f.,
page 11 «
Voyons,songeait-elle (Annie), nous
serons sept – en comptant Dago. Si nous avons faim, les gâteaux disparaîtront
vite. » Enid
Blyton a mal compté ! La traductrice a bien fait de transformer les
huit convives en sept (Mme Gauthier, Mme Pichon, les quatre enfants et
Dagobert). 4)
Chapitre VI Sur
le chemin de la Falaise v.o.,
pages 19-20 « Then
suddenly a voice shouted loudly ‘FORE ! FORE !’ A small white
thing came whizzing through the air and landed just by Anne’s foot. She jumped in surprise. ‘It’s a golf ball’, said Dick. ‘No,
don’t pick it up. Whoever’s playing with it has to come and hit it
from exactly where it fell. Good thing you weren’t hit, Anne. I didn’t
realise that this gate led on to a golf course !’…. » => « Alors une voix forte
retentit soudain ‘BALLE ! BALLE !’ Un petit objet blanc
arriva en sifflant et tomba par terre juste aux pieds d’Annie. Elle
sursauta. ‘C’est une balle de golf’, expliqua Mick. ‘Non, ne la
ramasse pas. Celui qui joue avec cette balle va venir et va devoir la
jouer de l’endroit exact où elle est tombée. C’est une chance
qu’elle ne soit pas tombée sur toi, Annie. Je n’avais pas réalisé
que cette petite porte nous menait sur un terrain de golf !’ » v.f.,
pages 25-26 «
Une voix retentissante les fit
sursauter : ‘Hue ! Noiraude !’ En se retournant les
deux enfants aperçurent, dans le pré longeant la route, un paysan qui
portait un rouleau de fil de fer. De sa main libre, il repoussait, à
grand renfort de bourrades, une vache qui prétendait franchir les limites
de son domaine. L’air nonchalant, l’animal consentit à rentrer dans
le droit chemin…. » La
v.o. est plus pompeuse : golf contre un paysan avec sa vache (sans
doute le golf était-il trop méconnu en France à l’époque) : à
noter qu’en v.o. Mick s’intéresse vivement au golf (page 20) . Le
golf reviendra plusieurs fois dans l’histoire (voir plus bas). 5)
Chapitre V Les
mésaventures d’Annie avec Edmond et ses bestioles v.f.,
pages 40-1 « ‘I don’t want a magpie on my head,’ said Anne, desperately. ‘For goodness sake get a nice little rabbit. I’d like that.’….She stopped at the door, just as a baby rabbit came lolloping round a tall clump of grass. It was the funniest, roundest, dearest little thing, with a tiny bobtail and big ears….Wilfrid continued to fondle it, and the little thing looked at him with big, unwinking eyes. Anne bent down to stroke it – but immediately it leapt in fright and fled into the grass….» =>
« ‘Je ne veux pas de pie
sur la tête’ s’écria Annie, à bout de nerfs. ‘Pour l’amour de
dieu, essaie plutôt d’attraper un gentil petit lapin. Je préférerais
ça.’…Elle s’arrêta devant la porte, juste au moment où un
lapereau arrivait en gambadant dans la pelouse. C’est la plus amusante
et ravissante et délicieuse petite bête qu’elle ait vu, avec sa petite
queue et ses grandes oreilles….Edmond continuait à la câliner, tandis
que le petit animal le regardait tendrement avec ses grands yeux
brillants. Annie se pencha pour le caresser – mais le lapereau sursauta
de frayeur et s’enfuit dans l’herbe…. .» Cet
épisode des pies et du lapereau est malheureusement ignoré en v.f. 6)
Chapitre VI L’emploi
du père Lucas v.o., page 48 « (Wilfrid)
‘…I tell you who does, though, one of the groundsmen on the golf
course, called Lucas….’ ‘It might be interesting to talk to him,’
said Dick. ‘I’d rather like to walk over the golf course, too. My
father plays a good game to golf, and I know something about it.’ » => « (Edmond) ‘…Je
connais quelqu’un qui connaît l’histoire, un des jardiniers du
terrain de golf, il s’appelle Lucas….’ ‘Ca devrait être intéressant
de lui parler,’ dit Mick. ‘Et j’aimerais aussi visiter le terrain de
golf. Mon père est un bon joueur, et je m’y connais un peu aussi.’ » v.f.,
page 55 «
(Edmond) ‘…mais je connais un pêcheur,
le père Lucas, qui pourrait nous en dire plus long….’ » Toujours
le golf en v.o. (avec plus loin les enfants qui regardent les joueurs)
contre la pêche cette fois (après la ferme) en v.f. 7)
Chapitre VI La
fin du premier propriétaire de l’île v.o.,
pages 53-54 « ‘Well
now, he fell foul of the king of the land, and one morning, what did he
see landing on the shores of his islands but ships of all kinds,’ said
Lucas, enjoying the rapt attention of his audience. ‘A lot of them were
sunk by the wicked rocks but enough men were left to storm the strange
stone castle in the wood, and they killed the old man and his servants.’
» => « Pour finir, il tomba
en disgrâce auprès du roi du pays, et un matin, il vit surgir sur les
rivages de son île des tas de bateaux,’ raconta Lucas, ravi de l’intérêt
qu’il portait à son auditoire. ‘De nombreuses embarcations s’écrasèrent
sur les récifs, mais il resta suffisamment d’hommes pour attaquer l’étrange
château dans la forêt, et ils tuèrent le vieil homme et ses
serviteurs.’ » v.f.,
pages 61-62 «
‘Attendez donc !...Un jour
les gendarmes reçurent un message leur apprenant que le vieil homme était
recherché pour un forfait ; ils lui intimèrent l’ordre de se présenter
au poste. Bien entendu le vieillard refusa. Le brigadier demanda alors
l’aide des soldats….En se réveillant, une semaine plus tard, le
propriétaire de l’île aperçut sur la mer deux petits navires de
guerre qui s’apprêtaient à accoster.’ Le père Lucas se tut quelques
secondes, savourant la curiosité qui brillait dans les yeux de ses jeunes
auditeurs. ‘L’un des bateaux sombra’, reprit-il, ‘éventré par
les récifs dont le capitaine ignorait la présence, mais les gendarmes et
les marins parvinrent à nager jusqu’à l’île et se jognirent à l’équipage
du navire rescapé pour prendre d’assaut l’étrange château. Le vieux
solitaire fut jeté en prison et ses serviteurs dispersés.’ » Voici
deux versions assez différentes, avec un destin beaucoup plus sinistre en
v.o. 8)
Chapitre VII Sur
le terrain de golf Conséquence
naturelle des chapitres précédents, ce chapitre VII se déroule sur le
terrain de golf et dans son club-house en v.o., tandis qu’il se déroule
dans les champs et chez le fermier en v.f.. Détail amusant : en
v.o., Dagobert trouve des balles perdues, tandis qu’il déniche des œufs
en v.f. ; les deux trouvailles seront récompensées de la même façon ! 9)
Chapitre IX La
location de la barque v.o.,
page 75 « Julian
pointed lazily to a big notice not far off. It said ‘BOATS FOR HIRE.
ENQUIRE AT HUT.’ …’Three pounds an hour,’ said the boy. ‘Or
six pounds a day. Or fifteen pounds a week….’ » => « François désigna
paresseusement une grande enseigne non loin de là. Elle disait ‘BATEAUX
A LOUER. RENSEIGNEMENTS A LA CABANE.’…’C’est vingt francs pour une
heure,’ expliqua le garçon. ‘Ou encore quarante francs la journée.
Ou cent francs la semaine….’ » v.f.,
pages 85-86 «
(Claude) ‘Si nous avions un bateau !...’
soupira-t-elle en observant l’homme qui, maintenant, tirait son
embarcation à l’autre bout de la crique. ‘Croyez-vous que le pêcheur
accepterait de nous prêter le sien ?’…’Non,’ répondit-il
d’un ton bourru en vissant sa pipe entre ses dents. ‘Je ne vous
louerai pas ma barque.’ Il considéra un instant l’expression décue
de ses jeunes interlocuteurs et poursuivit d’un air malicieux :
‘Mais je veux bien vous la prêter !...’ » Une
location effective et officielle en v.o. contre un pêcheur obligeant en
v.f. Remarque
générale sur cette traduction La
traduction reste assez fidèle à l’original. Quelques petits détails
mineurs sont toutefois dignes d’intérêt, le plus significatif étant
sans doute celui du terrain de golf. On peut comprendre toutefois le dérapage
de la traduction : à l’époque le golf était un sport inconnu de
la plupart des Français, alors que déjà populaire en Angleterre Titres des chapitres
La
lecture des deux versions, la
comparaison, et les commentaires sont dus à Jean-Marie Simonis, un
fan Belge.
|