Five have plenty of fun
Enlèvement
au Club des Cinq
Livres
de référence
Version
originale : édition Hodder Children's Books / 1997 illustrations Eileen
Soper (non colorisées) ISBN 0-340-68119-5 Version
française : librairie Hachette, 1961 - Collection Nouvelle Bibliothèque
Rose (n° 81) illustrations Jeanne Hives Couverture
: Les Cinq en figures de cartes, sur fond jaune
Traduction
des nouveaux personnages et lieux
Berthe-Michel-Michèle
est Berta-Lesley-Jane Charles Martin est Mr Elbur Wright La
chienne Chouquette est Sally Le
jeune pêcheur Yves est James Le
policier Maury est Fred Paul,
l’employé du garage, est Jim Gringo
est Gringo Pedro-Hérisson
est Spiky (Hérissé) Les
amis du garagiste, anonymes en v.f., sont Jake et Pat Les
villages de Port-Rimy et Laëron sont Fallenwick et Granton Le
village de Trédoual est Twillingham Les
villages de Cloërmel, Lahaix, Plounérac et Guelrouzé sont
respectivement Hillingford, Lowington, Graysfield et Twinning Différences
significatives Il
n’y a pas de différences fondamentales ; il m’a fallu à nouveau
rechercher dans les moindres détails…. Voici
ces petites différences. 1)
Le titre v.o. «
Five have plenty of fun
» =>
« Le Club des Cinq prend du bon temps » v.f. «
Enlèvement au Club des Cinq » Les
deux titres sont plutôt différents, celui en v.f. étant plus
dramatique. 2)
Chapitre II Le
premier pique v.o.,
page 11 « They
were soon eating sardine sandwiches
with tomatoes, and egg-and-lettuce sandwiches after that. Then they
started on the fruit cake and the lemonade.
» => « Bientôt ils
mangeaient des sandwiches aux sardines avec des tomates, puis d’autres
avec de la salade et des œufs. Ensuite, ils s’attaquèrent à la tarte
aux fruits et à la limonade . » v.f.,
page 16 «
Ils se mirent à dévorer à belles dents leurs sandwiches et leur poulet.
Ceux qui eurent terminé les premiers regardèrent avec convoitise le gros
gâteau, en attendant les autres . » Les
différences dans le menu des enfants restent un grand classique 3)
Chapitre II Qui
est ce sympathique savant américain ? v.o.,
page 11 « ‘I
like that big American’ said George. ‘Aha!
We all know why,’ said Dick, annoyingly. ‘He
thought you were a boy…’ » => « ‘J’aime ce grand
Américain’ déclara Claude. ‘Aha ! Nous savons tous pourquoi,’
ricana Mick. ‘Il t’a prise pour un garçon…’ » v.f.,
page 16 « ‘Ce savant à l’allure sportive est très sympathique,’ dit Claude. ‘Mon père en a souvent parlé : c’est M. Charles Martin ; il habite Lyon. Pour le moment, il séjourne avec sa fille, tout près d’ici, à Port-Rimy,….’ » La
v.f. prend ici quelques libertés : a) le savant n’est pas un étranger,
mais lyonnais ; b) Claude le connaît un peu et l’introduit déjà
à ses cousins. La
nationalité américaine de Berthe aura par ailleurs une incidence sur
l’histoire, en ce sens qu’il y aura très souvent des allusions
(accent, mode de vie, nourriture) aux différences entre les Américains
et les Anglais, allusions tout à fait gommées dans la version française 4)
Chapitre VI Distraction
de l’oncle Henri au petit-déjeuner v.o.,
pages 48-49 « …Anne
gave an exclamation. ‘Oh,
look at Uncle Quentin ! He’s putting mustard on his toast – Aunt
Fanny, stop him – he’s just going to eat it!’ Everyone roared with
laughter. Aunt Fanny managed to smack her husband’s hand down from his
mouth, just as he was putting his toast and mustard up to it, reading a
letter at the same time. ‘Hey – what’s the matter?’ he said,
startled. ‘Quentin, that’s the second time this month you’ve spread
your toast with mustard instead of with marmalade,’ said his wife. ‘Do
have a little sense.’ ….Uncle Quentin laughed at himself,….’Do you
remember when Father poured custard all over his fried fish once?’
George said, entering into the talk for the first time. ‘And he said it
was the best egg-sauce he had ever tasted!’
» =>
« …Annie poussa une exclamation. ‘Oh, regardez l’Oncle Henri !
Il est en train de mettre de la moutarde sur sa tartine – Arrête-le,
Tante Cécile – Il va la manger !’ Tout le monde éclata de rire.
Tante Cécile réussit à écarter d’une claque bien ajustée la main de
son mari, juste quand il s’apprêtait à mordre dans sa tartine, tout en
lisant son courrier. ‘Hé – que se passe-t-il ?’ s’écria-t-il,
surpris. ‘Henri, c’est la seconde fois ce mois-ci que tu mets de la
moutarde sur ton pain au lieu de confiture’ lui dit sa femme. ‘Fais un
peu attention.’….Oncle Henri rit de sa propre distraction,….’Vous
rappelez-vous la fois où Papa avait mis plein de crème fraîche sur son
poisson frit ?’ raconta Claude, qui s’était décidée à
participer à la conversation. ‘Puis, il déclara que c’était la
meilleure sauce hollandaise qu’il avait jamais goûtée !’ » Aucune allusion en v.f., malheureusement, à ce charmant petit-déjeuner qui, outre l’anecdote, va également permettre à l’atmosphère de se détendre, alors que la journée avait très mal commencé.
5)
Chapitre VI L’impair
de Berthe au sujet de Dagobert v.o.,
page 56 « ‘Aren’t
they sweet together ?’ said Berta, pleased. I thought
Timmy would like Sally. Of course Sally is a pedigree dog, and cost a
lot of money – and Timmy’s only a mongrel. I expect he thinks she wunnerful.’
‘Oh, Tim may be a mongrel, but he’s absolutely wunnerful too,’
said Dick, hastily, pronouncing the word like Berta, to try and get a
laugh. » =>
« ‘Ne sont-ils pas mignons ensembles ?’ s’écria Berthe,
ravie. Je pensais bien que Dago adorerait Chouquette. Bien sûr Chouquette
est un chien de race, qui a coûté beaucoup d’argent – et Dago
n’est qu’un bâtard. Je suppose qu’il doit penser qu’elle est formid.’
‘Oh, Dag n’est peut-être pas un chien de race, mais il est absolument
formid, lui aussi,’ s’empressa de dire Mick, en imitant la manière
de parler de Berthe, pour chercher à faire rire. » v.f.,
page 59 « ‘Ce
qu’ils sont gentils tous les deux !’ dit Berthe, ravie. ‘Vous
voyez comme ils s’entendent bien ! J’en était sûre. Dagobert
est en admiration devant Chouquette. Il y a de quoi, d’ailleurs, car
c’est une chienne de pure race, elle a un pedigree, alors que
Dagobert…’ Elle s’arrêta et se mordit les lèvres, en se rendant
compte de sa maladresse. » Et
non ! En v.f., Berthe ne se rend pas compte de sa bévue…Mick oui ! 6)
Chapitre VIII La
casquette de Berthe-Michel v.o., pages 68-69 « (George
speaks) ‘…and here’s a
boy’s cap ! We bought it just for fun.’ Berta put on the cap at
once. There
were squeals of laughter from everyone. ‘It suits her! She’s got it on
at just the right angle. She looks a real boy !’
‘You put it on, George,’ said Berta, and George took it, eager
to share in the admiration. But it looked ridiculous on her curls, and
wouldn’t sit down flat as it should. Everyone
hooted. ‘It makes you a girl! Take it off !’
George took it off in disappointment. » =>
« (Claude parle) ‘…et voici une
casquette de garçon ! Nous l’avons achetée pour la
plaisanterie.’ Berthe mit la casquette sur la tête. Il y eut de grands
éclats de rire. ‘Comme ça lui va bien ! Elle l’a mise juste
comme il faut. Elle ressemble vraiment à un garçon !’
‘Essaie-la, Claude,’ dit Berthe. Claude ne se fit pas prier, ravie de
pouvoir partager la vedette. Mais elle avait l’air tout à fait ridicule
avec la casquette sur ses boucles. Les autres la huèrent. ‘Tu
ressembles tout à fait à une fille ! Enlève-ça tout de suite !’
Très déçue, Claude enleva le couvre-chef. » Aucune
allusion en français de ce nouvel épisode à mettre au passif de
l’infortunée Claude. 7)
Chapitre XIV Le
nouveau prénom de Berthe v.o.,
page 127 «
‘She can be Jane’ said Joanna, firmly. ‘That’s a nice name, but quite ordinary enough
for nobody to notice. Berta
is too noticeable a name’. » =>
« ‘Nous l’appellerons Jeanne’ décida Maria avec fermeté.
‘C’est un joli prénom, mais assez commun pour ne pas attirer l’
attention. Berthe est un prénom trop particulier.’ » v.f.,
pages 147-148 « ‘Que
diriez-vous de Simone ?’ proposa Maria. ‘C’est un joli nom,
assez courant pour ne pas attirer l’attention’. ‘Je commence à en
avoir assez de tous ces changements de noms’, grogna Berthe en levant
les yeux au ciel. ‘Je serai Michèle, voilà tout !’
‘D’accord’, dit François. » En
v.o., Maria décide clairement du nouveau prénom de Berthe. En v.f., elle
propose, mais c’est finalement Berthe qui décide, avec l’aval de François. Notons
que le v.o. est plus cohérente, car remplacer Michel par Michèle ne
risque pas de perturber les kidnappeurs ! 8)
Chapitre XVII Les
« affaires » de Gringo v.o., page 150 «
(Spiky) ‘I bet old Gringo’s at
the bottom of that. Last week he went off up to London – he told my pa
he was on to a big job – an American job he said it was.’ » =>
« (Pedro) ‘Je parie que le vieux Gringo est dans le coup. La semaine
dernière il s’est rendu à Paris – il a dit à papa qu’il était
sur une grosse affaire – une affaire Américaine, a-t-il précisé.’ » v.f.,
page 182 « (Pedro)
‘…Moi, ça ne m’étonnerait pas que Gringo ait fait le coup. La
semaine dernière il a disparu pendant deux jours. Personne ne sait où il
est allé. Avant de partir il a dit à mon père qu’il avait une affaire
importante à régler…. » La
v.o. se montre plus précise (destination, affaire américaine) et donne
un indice supplémentaire du lien entre Gringo et l’enlèvement (Berthe
est américaine, l’affaire de Gringo aussi). La
v.f. joue plutôt sur l’aspect particulièrement mystérieux de
l’absence de Gringo…. 9)
Chapitre XVII La
mère de Gringo v.o.,
page 151 «
(Spiky) ‘…I’ve never known
Gringo move his caravan away from the camp before….’ » =>
« (Pedro) ‘…Je n’ai jamais vu Gringo éloigner sa caravane du
camp auparavant….’ » v.f.,
pages 183-4 « (Pedro)
‘…D’habitude, Gringo s’installe au milieu du camp pour espionner
tout le monde, et la vieille reste le nez collé à son carreau….Elle
est encore plus méchante que lui ! Bizarre que, tout d’un coup, le
bruit la dérange….’. » La
v.f. invente à Gringo une maman teigneuse et curieuse…. Aucune allusion
en v.o. 10)
Chapitre XIX Le
départ des garçons v.o.,
page 171 «
At last the time came for the boys
to go. It was a quarter to twelve…. » =>
« Enfin, le moment arriva pour les garçons qui se mirent en route. Il
était minuit moins le quart…. » v.f.,
page 211 « A
onze heures moins le quart les garçons décidèrent de se mettre en
route. » Une
petite heure de décalage… 11)
Chapitre XX Le
chat perturbe les garçons v.o.,
page 177 «
Dick peeped out after a minute. ‘I
think it was that cat again’, he whispered. ‘Look, there it is, up on
that chest. It’s following us, wondering what on earth we’re doing, I
expect!’ » =>
« Mick jeta un coup d’oeil après une minute. ‘Je crois que c’était
à nouveau ce chat’, murmura-t-il. ‘Regarde, le voilà, sur cette étagère.
Il nous suit, se demandant ce que nous sommes venus faire ici, je suppose !’.
» v.f.,
pages 222-3 « Une minute plus tard, Mick écarta l’étoffe pour regarder ce qui se passait sur le palier. ‘C’est encore ce chat’ murmura-t-il à l’oreille de son frère. Regarde, il est là sur ce guéridon, à côté de cette potiche. Pourvu qu’il ne la fasse pas tomber !’ ‘Mais non, les chats sont adroits’ dit François, qui pourtant eût aimé voir le matou abandonner sa dangereuse position.’ ‘Il nous suit, ma parole !’ ‘ Oui, il se demande sans doute ce que nous venons faire chez lui.’ Dagobert grogna un peu plus fort et esquissa un pas vers le chat. ‘Malheureux, reste tranquille et tais-toi !’ lui dit Mick en le retenant par son collier. Le chat poussa un long miaulement plaintif, qui résonna lugubrement. Pour comble, il se frotta contre le vase, qui oscilla. Mick et François n’osaient plus ni respirer ni regarder. Alors, le chat, d’un bond léger, sauta du guéridon sur le parquet…. »
La
v.f. ajoute une demi-page de suspens, invention pure par rapport à la
version originale ! 12)
Chapitre XXI Encore
le chat ! v.o.,
page 183 «
(Dick) ‘That cat ! That
wretched, prowling, sly old cat ! Gosh, I stepped on it and it
scratched me to the bone – to say nothing of pitching me headlong down
the stairs and making me wrench my ankle!’ ‘We so nearly managed to
escape!’ groaned Julian. » =>
« (Mick) ‘Ce chat ! Ce sale fouineur de chat vicieux ! Misère,
j’ai marché sur lui et il m’a griffé jusqu’à l’os – sans
parler qu’il m’a fait tomber tête première dans l’escalier où je
me suis foulé la cheville !’ ‘Nous étions si près de réussir
notre évasion !’ soupira François. » v.f.,
pages 231-2 « ‘Tout
est arrivé par la faute de cette sale bête de chat’ dit-il (Mick).
‘Sans lui nous serions sortis. Les bandits dormaient comme des loirs. Il
a fallu qu’il se mette dans mes jambes et que je pose le pied dessus !
Quelle dégringolade dans l’escalier ! Je me suis bel et bien tordu
la cheville.’ ‘Tu as dû t’écorcher, en plus, car tu saignes.
Prends donc ce mouchoir pour t’essuyer.’ ‘C’est le chat qui m’a
griffé sauvagement, pour se venger d’être écrasé.’ ‘Reconnais
qu’il a dû passer un mauvais moment, lui aussi’ dit François. ‘Tu
voudrais que je le plaigne, pas-dessus le marché !’ dit Mick,
indigné. ‘Nous avons d’autres soucis. Quel malheur que cet accident
se soit produit ! Nous étions si près de nous échapper’ grogna
François. » La
traductrice, visiblement inspirée par le chat, se laisse à nouveau
tenter par une amusante sur-traduction. 13)
Chapitre XXI Le
« transfert » de Claude v.o.,
page 186 «
‘I suddenly felt a jolt, and found
the caravan we were in was being towed away !’ said George. ‘I
was awfully surprised. I waved at the windows and shouted as we drove
through the streets, but nobody seemed to notice anything wrong – in
fact some people waved back to me!...’ » =>
« ‘Tout à coup, j’ai senti une secousse, et j’ai compris que la
roulotte dans laquelle je me trouvais s’en allait, remorquée par une
voiture !’ expliqua Claude. ‘J’étais terriblement inquiète.
Je faisais des signes aux fenêtres et je hurlais à chaque fois que nous
traversions des villages, mais personne ne semblait remarquer qu’il se
passait quelque chose d’anormal – en fait il y avait même des gens
qui me répondaient d’un signe de la main !...’ » v.f.,
page 235 « (Claude)
‘Pour faire le voyage, on m’a probablement donné un narcotique sans
que je m’en doute, car je me suis réveillée dans une chambre de cette
maison, après avoir dormi longtemps….’ » Le
voyage de Claude est beaucoup plus tranquille en version française :
étrange changement de scénario ! 14)
Chapitre XXII Le
retour des enfants aux « Mouettes » v.o.,
page 191 «
What shrieks and shouts there were
from Joanna and Anne when the four arrive at Kirrin Cottage at last, at
half pasr three in the morning! Joanna was awake, but Anne had just gone
to sleep. She was sleeping in Joanna’s room for company and Sally was
there too. » =>
« Les quatre enfants furent accueillis à corps et à cris par Maria
et Annie lorsqu’ils rentrèrent enfin aux Mouettes, à trois heures et
demie du matin ! Maria était toujours éveillée, mais Annie venait
à peine de s’endormir. Elle avait décidé de dormir dans la chambre de
Maria et Chouquette était là aussi. » v.f.,
pages 242-3 « Les
quatre enfants arrivèrent à la Villa des Mouettes vers trois heures et
demie du matin. Annie s’était installée dans la chambre de Maria pour
ne pas rester seule. Fort tourmentée, elle venait à peine de trouver le
sommeil. Quant à Maria, fatiguée de la journée, elle avait dormi
lourdement pendant les premières heures de la nuit, mais, réveillée par
un cauchemar où elle voyait les enfants aux prises avec des bandits noirs
et masqués, elle veillait depuis. N’y tenant plus, elle se levait pour
appeler la gendarmerie quand elle entendit la joyeuse bande arriver. » Importante
surtraduction française qui invente un scenario beaucoup plus explicite
à l’éveil de Maria ! Remarque
générale sur cette traduction Nous
avons une fidèle traduction sur le fond, à l’exception du sommeil forcé
de Claude pendant son voyage. On note quelques surtraductions. La différence
essentielle réside dans le fait que la nationalité américaine de Berthe
provoque pas mal de commentaires en v.o., tout à fait ignorés en v.f.,
version qui n’a pas du tout cherché à trouver une « compensation » :
la Berthe francophone aurait pu être belge, suisse ou
marseillaise….C’est un peu dommage pour le lecteur francophone. Titres
des chapitres
La
lecture des deux versions, la
comparaison, et les commentaires sont dus à Jean-Marie Simonis, un
fan Belge.
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