Le club des cinq aux sports d'hiver
Five
Get Into A Fix Le
Club des Cinq aux sports d’hiver
Livres
de référence Version
originale : édition Hodder Children's Books / 1997 illustrations Eileen
Soper (non colorisées) ISBN 0-340-68122-5 Version
française : librairie Hachette, 1964 - Collection Nouvelle Bibliothèque
Rose (n° 157) illustrations Jeanne Hives Couverture
: les cinq lancent des boules de neiges su fond enneigé et ciel vert ;
au premier plan une paire de skis rouges et le titre inscrit dans une
grosse boule de neige Traduction
des nouveaux personnages et lieux Le
Docteur Duroc est Dr Crew On
découvre enfin le nom de famille des cousins de Claude : les
Gauthier sont les Barnard Le
père Blandin est Ivor Jenkins La
cousine du père Blandin, Madame Gouras, est sa tante Glenys (Mrs Jones) M.
Janon est anonyme en v.o. Joanès
est Morgan Les
chiens Dick, Black, Roc sont Dai, Bob, Tang Le
chevreau Mignon est un agneau, Fany Miette
est Aily Toto
est Dai Madame Elise Thomas est Mrs Bronwen Thomas Marcel
est Matthew La
mère de Miette, Marguerite, est Maggy Nicolas
Thomas est Llewellyn Thomas Le
chien de garde, anonyme en français, est Alsatian Le
Vercors natal du père Blandin est logiquement le Pays de Galles La
Ferme des Joncs est Magga Glen Le
« Vieux Château » est « Old Towers » (Les
Vieilles Tours) Différences
significatives Il
n’y a pas de différences fondamentales ; il m’a fallu à
nouveau rechercher dans les moindres détails…. Toutefois, il s’agit
ici de la première traduction de Club des Cinq qui ne respecte pas
l’ordre des chapitres ! 1)
Chapitre I La
parente du Père Blandin v.o.,
page 7 «
‘Well, my aunts lets rooms in
the summertime !’ said Jenkins. ‘And she’s a good cook, my
Aunt Glenys….’ » =>
« ‘ Eh bien, ma tante loue des chambres pendant l’été !’ déclara
la père Blandin. ‘Et c’est une bonne cuisinière, ma tante Glenys….’ » v.f.,
page 12 «
(Le père Blandin) ‘Ma cousine
s’appelle Mme Gouras. Et elle est bonne cuisinière, je vous en réponds….’
» En
v.o., le père Blandin a une tante (malgré son âge). La v.f. propose
plutôt une cousine, ce qui semble plus vraisemblable. 2)
Chapitre II Le
matériel d’hiver des Cinq v.o., pages 10-11 «
(Dick) ‘Ought we to take our
skates, do you think ?’ ‘No. Jenkins says
there is no skating round about the farm,’ said George.» => « (Mick)
‘Pensez-vous que nous devions prendre nos patins à
glace ?’ ‘Non. Le père Blandin dit qu’il n’y a aucune
possibilité de patinage aux environs de la ferme,’ répondit Claude. » v.f.,
page 17 «
…On dénicha même une paire de
skis pour Claude. » Aucun
problème de recherche de skis pour Claude en v.f. Par contre la v.f.
ignore la question de la possibilité de patinage. 3)
Chapitre II Les
repas pendant le voyage v.o., page 13 « They
stopped for a meal in the car after some time…. » => « Ils s’arrêtèrent
au bout d’un moment et déjeunèrent dans la voiture…. » v.o., page 14 « They
stopped for a very early tea at the tea shop in a village….(The
driver) ‘There’s plenty of my pals there, and I’d enjoy a chat.
You go and tuck in at this tea shop here, and ask for their buttered
crumpets. They’re
the best in the world !’ » => « Ils s’arrêtèrent
pour goûter de bonne heure dans un salon de thé….(M. Janon)
‘J’ai plein de copains ici, et j’ai envie de papoter un peu. Allez
vous installer pour vous rassasier et demandez des crêpes au beurre. Ce
sont les meilleures au monde !’ » v.f.,
page 18 «
…vers midi, on fit halte, pour
se restaurer, dans un pittoresque café de village où l’on acceptait
les voyageurs avec leurs provisions . M. Janon, l’ami des
Gauthier, fit servir un bouillon chaud aux enfants, après quoi on déballa
de savoureux sandwiches. » Menus
quelques peu différents : repas dans la voiture et goûter en
v.o., contre repas au café, sans goûter en v.f. 4)
Chapitre III Etrange
comportement de la voiture aux abords du Vieux Château v.o., page 20 « ‘There
is something wrong’ said the driver, who now had the car facing back
down the road again. ‘The car seems very heavy to drive, all of sudden.
As if I’d got my brakes on.’ » => « 'Il
y a un problème’ annonça M. Janon, dont la voiture commençait à
descendre le chemin. ‘La voiture avance très difficilement, tout à
coup. Comme si le frein à main était mis. » Aucune
allusion à cet incident en v.f.. Pourtant celui-ci va augmenter le
malaise des enfants ET un peu plus loin, va déjà installer le cadre de
l’aventure : v.o., pg 33 (Ch. IV) « (The
driver) ‘I say – I’ve found out why the car crawled so slowly up
and down that hill to Old Towers last night!’…’Well, it wasn’t
anything to do with the car,’ said the driver, ‘it was to do
with the hill itself!’ ‘Whatever do you mean?’ said Dick, puzzled.
‘Well, the shepherd’s wife told me they think there must be
something magnetic down under that hill….’ » => « (M. Janon) ‘Au fait
– j’ai découvert pourquoi la voiture avait des ratés aux alentours
du Vieux Château la nuit
dernière !’…’Et bien, ça n’avait rien à voir avec la voiture,’
poursuivit M. Janon, ‘mais bien avec la montagne à cet endroit !’
‘Que voulez-vous dire ?’ questionna Mick, intrigué. ‘En
fait, la femme du berger m’a expliqué qu’on croit qu’il y a
quelque chose de magnétique dans cette montagne….’» Malheureusement,
la v.f.a tout à fait ignoré cet avant-goût de mystère. 5)
Chapitre III (Ch. II en v.f.) Que
devient M. Janon ? v.o.,
page 26 « They were soon downstairs, sitting in the warm living room. Nobody was there
except old Mrs Jones…. » =>
« Ils furent vite en bas, assis dans la chaleur de la salle à
manger. Personne n’était là, à l’exception de la vieille Mme
Gouras » v.f.,
page 28 « …Ils
trouvèrent M. Janon déjà attablé dans la salle à manger. ‘Je
passerai la nuit à la ferme,’ leur expliqua-t-il. » Le pauvre conducteur disparaît provisoirement de la circulation en v.o.. La v.f. est plus crédible : le chauffeur a fait un long voyage, il fait nuit et la neige tombe ; quoi de plus normal qu’il dîne et passe la nuit à la ferme ! Heureusement le chap IV en v.o. , pg 33 : « (The driver) ‘I’m just off’ he announced. ‘The old lady gave me a bed in the barn last night – never been so cosy in my life! » =>
« (M. Janon) ‘Je suis sur
le point de partir’, annonça-t-il. ‘La vieille dame m’offert un
lit dans la grange pour la nuit – je n’ai jamais été aussi
confortablement installé ! » 6)
Chapitre VI (Ch. V en v.f.) François
donne du jambon au chien Toto v.o.,
page 48 « Julian
waved the bit of a ham left over from their meal. The little dog smelt
it on the wind, and came running up eagerly. He snapped at it, got it
into his mouth and ran back to the girl. He didn’t attempt to eat it,
but just stood there by her, looking up. She bent down eagerly, and took
it. She tore it in half and gave one peace to the eager dog, who
swallowed it at once – and the other piece she ate herself…. » =>
« François agita un reste de jambon. Le vent porta l’odeur
jusqu’au petit chien, qui accourut gaiement. Il l’attrapa, le garda
dans sa gueule et retourna vers la fillette. Il n’essaya pas de la
manger, mais resta gentiment assis à ses côtés, en la regardant. Elle
se pencha et s’empara du morceau de jambon. Elle le divisa en deux et
tendit une moitié au chien ravi, qui l’avala d’une traite – puis
elle mangea l’autre moitié…. » v.f.,
page 61 « François
agita du gras de jambon qui restait de leur repas. Le vent en porta
l’odeur jusqu’au chien qui ne se fit pas prier pour approcher. Il
attrapa le morceau au vol et le dévora avec avidité. » Version
très romanesque en anglais ! La v.f. est beaucoup plus crédible ! 7)
Chapitre IX (Ch. VII en v.f.) Pourquoi
les Cinq ne font pas de ski v.o.,
page 72 « The
children did not bother about their skis that first day. For one thing
the snow was not quite thick or smooth enough for skiing, and for
another thing they longed for the swift excitement of tobogganing.
» =>
« Les enfants ne prirent pas la peine de skier en ce premier jour.
D’une part, la neige n’était pas suffisamment épaisse et lisse
pour la pratique du ski ; et d’autre part ils mouraient d’envie
d’essayer leurs luges. » v.f.,
page 79 « Pour
cette première journée de plein air, les enfants ne tentèrent pas de
faire du ski. Ce sport exigeait une trop grande dépense physique et ils
se sentaient les jambes encore peu solides. » Même
décision (pas de ski), mais les motifs sont significativement différents. 8)
Chapitre IX (Ch. VII en v.f.) Le
neveu de Mme Thomas v.o.,
page 76 « (Aily’s
mother) ‘…And now old Mrs Thomas, she won’t see a soul except
those friends of her son’s….’ » =>
« (La mère de Miette) ‘…Et maintenant la vieille Mme Thomas,
elle ne voit plus jamais personne à l’exception des amis de son
fils….’ » v.f.,
page 85 « (La
mère de Miette) ‘…A l’heure qu’il est, la vieille Mme Thomas
– c’est le nom de la propriétaire – n’accepte de voir personne.
Enfin, personne du pays. Elle ne consent à recevoir que les amis de son
neveu….’ » Il
s’agit bien du fils en v.o. pour le neveu en v.f. 9)
Chapitre XI (Ch. IX en v.f.) Le
berger parle du mystère du Vieux Château v.o.,
page 96 «
(The shepherd) ‘…I know too
that the hill is wicked – yes, more wicked. You must not go
near it, young ones! For
there the plough will not plough the fields, the spade will not dig, and
neither will the fork.’ » =>
« (Le berger) ‘…Je sais aussi que cette colline est méchante
– oui, plus que méchante. Vous ne devez pas vous en approcher,
jeunes gens ! Car là-bas, la charrue ne laboure pas, et ni la bêche,
ni la fourche ne peuvent retourner la terre.’ » v.f.,
pages 112-3 «
(Le berger) ‘…Mais je peux vous affirmer que cette colline là-bas
est…méchante. Oui, méchante, c’est bien le mot. A votre place, les
enfants, je ne m’en approcherais pas. Voyez, je porte une boussole
enfilée à ma chaîne de montre. Eh bien, cette boussole devient folle
chaque fois que je passe près du Vieux Château.’ » La
v.o. est plus mystique, la v.f. plus scientifique. La page qui suit en
tire des conclusions différentes : en v.o., les enfants sont très
intrigués par le sens des mots du berger, tandis qu’en v.f., François
suggère la présence d’un champ magnétique. 10)
Chapitre XIV (Ch. XII en v.f.) Le
mot de Mme Thomas v.o.,
page 112 «
…They have killed my son…. » =>
« …Ils ont tué mon fils…. » v.f.,
page 137 « …On
a enlevé mon neveu…. » Un
meurtre en v.o. contre un enlèvement en v.f., et toujours évidemment
l’anomalie fils / neveu. 11)
Chapitre XVI (Ch. XIV en v.f.) Les
propos inintelligibles de Miette v.o.,
page 139 «
Aily went off into a long stream of Welsh and the children listened
helplessly. » =>
« Miette se mit à déverser un
flux de paroles en Gallois, que les enfants écoutèrent sans
comprendre. » v.f.,
page 175 « Elle
(Miette) se mit à discourir dans son discours heurté, et si vite que
les enfants ne comprirent pas un seul mot de ce qu’elle disait. » Le
« discours heurté » en français ( !?) est tout
simplement un patois en v.o.. Il eût mieux valu traduire par « patois
montagnard ». 12)
Chapitre XX (Ch. XVIII en v.f.) Qu’a-t-on
fait au neveu/fils de Mme Thomas ? v.o.,
page 164 «
(Mrs Thomas) ‘So they asked my son, and he said no, as I had. But they
took him away and killed him….’ » =>
« (Mme Thomas) ‘Alors ils
demandèrent à mon fils, et il refusa, tout comme moi. Mais ils
l’emmenèrent et le tuèrent….’ » v.f.,
page 208 « (Mme
Thomas) ‘…Et puis comme je ne cédais pas, ils ont enlevé mon
neveu….’…’Mon neveu leur sert d’otage, vous comprenez. Ils
m’ont dit qu’ils ne le relâcheraient que lorsque je leur aurais
vendu ma maison. Mais je ne veux pas. Pauvre Nicolas ! Je préfère
encore le savoir prisonnier comme moi que de consentir à livrer ce métal
à ces hommes….’ » La
v.o. est beaucoup plus violente : le fils assassiné ; la
v.o., plus ambitieuse, annonce une prise d’otage avec chantage ! 13)
Chapitre XX (Ch. XVIII en v.f.) Que
faire de Mme Thomas ? v.o., pages 164-5 «
Julian saw that the poor woman was not fit to take down the stairs with
them, and through the tunnel – and certainly she could not get out of
the pot-hole….And, to the astonishment of the others, he pushed them
out of the room, turned the key in the lock again, and put it into his
pocket! ‘Aren’t we going to take her with us?’ said George,
surprised. ‘Poor, poor old thing!’ ‘No.
How can we ?’ said Julian, troubled. » =>
« François remarqua que la
pauvre femme n’était pas en condition de descendre les escaliers, de
les suivre dans le souterrain – et encore moins de sortir par le
trou….Et, au grand étonnement des autres, il les fit sortir de la
chambre, reverrouilla la porte, et mis la clé dans sa poche !
‘Nous ne l’emmenons pas avec nous ?’ s’exclama Claude,
surprise. ‘Pauvre vieille dame !’ ‘Non. Comment le
pourrions-nous ?’ répondit François, troublé » v.f.,
page 209 « …une
lueur d’espoir passa dans son regard. Puis elle (Mme Thomas) eut un
geste découragé. ‘Hélas !’ dit-elle, il m’est impossible
de repartir avec vous. Comment ferais-je ? Je ne suis pas jeune et
mince, moi ! Je ne pourrais jamais passer par le souterrain. J’ai
déjà de la difficulté à me déplacer, à cause de mes
rhumatismes…Et mon gardien peut arriver d’une minute à l’autre
maintenant.’ » En
v.o., la vieille dame semble plus désorientée : François décide
pour elle, sans vraiment lui demander son avis. En v.f., elle est
beaucoup plus lucide. Elle-même prend la décision de ne pas s’enfuir
avec les enfants, et elle acceptera de se laisser enfermer à nouveau
par François. Remarque
générale sur cette traduction La
version française se permet de légers écarts (notamment en son début),
sans toutefois modifier réellement le fond de l’histoire. Les
anomalies « généalogiques » restent une tradition
(tante/cousine du père Blandin ; fils/neveu de Mme Thomas). Le
scoop de cette aventure est la découverte du nom de famille en v.o. des
cousins de Claude. Titres des chapitres
La
lecture des deux versions, la
comparaison, et les commentaires sont dus à Jean-Marie Simonis, un
fan Belge.
|