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LE CLUB DES CINQ 
EN RANDONNÉE

 

 

Five on a hike together

Le Club des Cinq en randonnée

 

 

 

Livres de référence

Version originale : édition Hodder Children's Books / 1997 illustrations Eileen Soper (non colorisées) ISBN 0-340-68115-2

Version française : librairie Hachette, 1958 - Collection Nouvelle Bibliothèque Rose (n° 24) illustrations Simone Baudoin

Couverture : Les Cinq, encapuchonnés, marchent au milieu des feuilles mortes

Traduction des nouveaux personnages et lieux

La tante Jeanne d’Annie n’a pas de prénom en v.o.

Inversement la directrice de la pension Clairbois, anonyme en v.f., est Miss Peters

Les élèves Philippe et Daniel sont Willis et Johnson

M. Gaston est Mr Gaston

Hortillon est Nailer

Margot Martin est Maggie Martin

Les Tagard sont les Taggart

Mick-qui-pique est Dirty Dick (Mick-le-crasseux)

L’inspecteur Moris n’est pas nommé en v.o.

Le policier Jacques est John

 

Landisou est Pippin Village

La Colline aux Lapins est Rabbit Hill (Colline aux Lapins)

Le Val des Lièvres est Coney Copse (littéralement le Taillis du Lapin)

L’endroit appelé Bellevue est Fallaway Hill (Colline qui Tombe à Pic)

Langonnec est Beacons Village

La ferme de l’Etang Bleu est Blue Pond farm (ferme de l’Etang Bleu)

L’auberge Les Trois Bergers est Three Sheperds Inn (Les Trois Bergers)

Plouben est Marlins

Le haras de M. Gaston est Spiggy House

Pontcret est Reebles

Le village où réside l’inspecteur Moris – pas nommé en v.f. – est Gathercombe

 

Les pièces du mystère :

Les Deux Chênes sont Two-Trees (Deux-Arbres)

Les Eaux Dormantes sont Gloomy Water (Eau Dormante)

La Belle-Berthe est Saucy Jane (La Pimpante-Jeanne)

Les autres barques :

La Frétillante Fanny est Merry Meg (la Joyeuse Meg)  

Le Gros Grégoire est Cheeky Charlie (le Hardi Charly)

Le Joyeux Joël est Careful Carrie (la Prudente Carrie)

 

Différences significatives

Il n’y a pas de différences fondamentales ; il m’a fallu rechercher dans les moindres détails…. J’ai néanmoins constaté une plus grande liberté dans la traduction que dans les précédents romans.

Voici ces petites différences.

1) Chapitre I

La date du congé

v.o., page 2

« ‘We get from Friday morning till Tuesday’ said George…. (Anne) ‘I hope it will be a nice fine weekend. It will be in October, so there’s a chance of a bit of warm sunshine’.»

=> « ‘Nous recevons du vendredi matin au mardi’ déclara Claude….(Annie) ‘J’espère que ce sera un chouette week-end. Ce sera en octobre, donc nous avons une petite chance d’avoir du beau temps’.»

v.f., page 7

«’Quelles sont les dates de leur congé ?’ questionna Claude….’Ce sont les mêmes !’ affirma Annie joyeusement. ‘Du jeudi matin au lundi après-midi….Sans eux le lycée ne devait pas faire le pont du 11 novembre’.»

Un jour de décalage et un autre mois…l’idée du 11 novembre me paraît cependant excellente : les jeunes francophones n’ont en effet jamais de congé en octobre.

2) Chapitre I

L’appétit des fillettes le matin du départ

v.o., page 8

« They ate an enormous breakfast though really they were too excited to want much.»

=> « Elles mangèrent un énorme petit-déjeuner, malgré qu’elles fussent trop excitées pour avoir de l’appétit. »

v.f., page 16

« Malgré ses bonnes résolutions, elle (Claude) fit peu d’honneur aux tartines qui s’empilaient sur la table. Annie mangea encore moins qu’elle. La joie du départ leur coupait l’appétit. »

Petite erreur dans la traduction : en v.o., la joie du départ n’empêche pas les deux filles de faire un repas costaud !

3) Chapitre II

L’autocar des garçons

v.f., page 20

« C’était une machine antédiluvienne, bringuebalante et tressautante qui ne desservait que de minuscules localités et transportait avec bonhommie des voyageurs bavards et chargés d’encombrants paniers, pour les déposer dans les endroits les plus inattendus…. »

Pure invention de lors de la traduction

4) Chapitre II

Le retard des filles

v.o., page 12

« (Anne) ‘We came as quickly as we could. The engine broke down – it was such a funny little train !’. »

=> « (Annie)’ Nous sommes arrivées aussi vite que nous avons pu. La machine est tombée en panne – c’était vraiment un drôle de petit train !’ »

v.f., page 20

« (François) ‘Je ne vois pas les filles’ dit-il. ‘Elles doivent venir par la gare là-bas, et ont bien deux kilomètres à faire à pied.’ »

La v.f. invente une autre excuse au retard des deux cousines.  

 

5) Chapitre II

Le magasin aux sandwiches

v.o., pages 14 à 17, v.f., pages 24 à 26

En v.o., les enfants voient arriver le fils de la marchande, Tom, venant lui-même chercher ses sandwiches (illustration page 15) : il parle d’ailleurs avec les enfants ; ensuite entrera un vieux grincheux, « Old Gupps » ; il n’est enfin nullement question d’un prix ridiculement bas.

La v.f. réécrit presque la moitié de ce chapitre, sans raison apparente !

6) Chapitre III

Odeur d’aventure !

v.f., page 31

« Ce fut alors que se produisit l’incident qui faillit amener la perte de Dagobert  et qui, en fin de compte, transforma ce paisible week-end en une expédition hasardeuse. »

Nouvelle invention pure et simple : la version originale s’est limitée à annoncer, page 22 :

« They very nearly lost Timmy in Coney Copse.»

=> « Ils faillirent vraiment perdre Dagobert dans le Val des Lièvres. »

7) Chapitre X

Le merveilleux repas des enfants (clin d’œil à mon gourmand ami Srikrishnan)

v.o., pages 87-88

« You can have a bit of…when people come to a meal. »

=> « (La dame) ‘Vous pouvez avoir un peu de pâté fait maison, quelques tranches de jambon  et de la langue, ou encore des œufs durs et de la salade. Bonté divine, on dirait que vous êtes devant un festin de roi ! Je déposerai le tout sur la table : vous n’aurez qu’à vous servir vous-mêmes ! Ca ira ? Je n’ai malheureusement pas de légumes : vous devrez vous contenter de chou en conserve et de mes oignons ou mes betteraves au vinaigre.’ ‘Ca m’a l’air merveilleux’ s’exclama François, ‘nous n’aurons pas besoin de dessert après toutes ces bonnes choses’. ‘Il n’y a pas de pudding aujourd’hui’ continua la vieille dame. ‘Mais je vous ouvrirai un bocat ou deux de nos framboises, que vous pourrez manger avec de la crème fraîche, si vous voulez. Et enfin j’ai un peu de fromage blanc que j’ai fait hier.’ ‘N’en dites pas plus’ supplia Mick, ‘cela me donne vraiment trop faim. Mais pourquoi donc sont-ce les gens de la campagne qui font les meilleurs plats ? Je crois que les gens des villes doivent être aussi capables de conserver des framboises, ou des oignons, ou encore de faire eux-mêmes du fromage blanc !’ ‘Et bien, soit ils ne savent pas ou bien ils n’ont pas le temps’ répondit Claude. ‘Maman sait faire toutes ces choses – et elle en faisait même quand elle habitait en ville. De toute façon, je ferai ces préparations quand je serai grande : ce doit être merveilleux de pouvoir offrir des plats faits maison à ses invités !’ »

v.f., pages 108-9

« (La dame parle)…du pâté fait à la maison, quelques tranches de jambon, des œufs durs et de la salade. Je mettrai le tout sur la table et vous vous servirez vous-mêmes. Est-ce que ça ira ?’ ‘Je m’en lèche les doigts à l’avance’ répondit François. ‘Nous n’aurons même pas besoin de dessert après tant de bonnes choses.’ ‘Il ne me reste pas de moindre gâteau, mais je pourrai ouvrir un de mes bocaux de compote et vous le servir avec de la crème. Et j’ai aussi du fromage blanc…’ ‘N’en dites pas davantage’ supplia Mick. ‘Cela me donne trop faim !’ »

Une sous-traduction un peu triste : la longue description en v.o. justifie le titre du chapitre, mais pas vraiment les quelques lignes de la version française.

8) Chapitre XII

Les mots de l’énigme

v.o., page 106

« (Julian) ‘What’s this one ? Tock Hill. And this next one is Steeple. Whatever are the others ?’ They made them out at last. ‘ Chimney’ said Anne. ‘That’s the third’. ‘And Tall Stone is the fourth’ said George. »

=> « (François) ‘Quel est ce mot ? Tibol. Et le suivant est Clocher. Quels peuvent bien être les autres ?’ Ils finirent par les découvrir. ‘Cheminée’ s’exclama Annie. ‘C’est le troisième’. ‘Et Haute-Pierre est le quatrième’ devina Claude. »

v.f., pages 135-6

« (François) Qu’est-ce que c’est que celui-là ? bol ? Mais avant ? ti, té ? je ne vois pas. Et cet autre ? cloche ? clocher ? oui, clocher ! Je ne peux pas lire les autres.’ On rapprocha les bougies et, l’un après l’autre, les enfants tournèrent et retournèrent entre leurs doigts le fameux papier. Enfin Annie parvint à lire le troisième mot : cheminée, et Claude le quatrième : Haute-Pierre »

Le document semble beaucoup plus difficile à déchiffrer en français : François n’a d’ailleurs aucune certitude sur le premier mot.

9) Chapitre XIII

Pourquoi les cloches sonnent-elles ?

v.o., page 113

« But they were not the clanging warning bells she (Anne) had heard before ! ‘Church bells’ said Julian at once, seeing Anne’s sudden look of fright. ‘Lovely sound I always think’. ‘Oh yes’ said Anne, thankfully. ‘So it is. It’s Sunday and people are going to church. I’d like to go too, on this lovely sunny October day.’ ‘We might walk across the moor to the nearest village if you like’ said Dick, looking at his watch. ‘But we should be very late.’ It was decided that it was much too late. »

=> « Mais ce n’était pas le tintement d’alerte des cloches qu’elle (Annie) avait entendu auparavant ! ‘Des cloches d’église’ s‘exclama immédi            tatement François, remarquant le regard  soudainement  effrayé d’Annie. ‘J’ai toujours considéré que ce son est très joli.’ ‘Mais oui’ répondit Annie, soulagée. ‘Bien sûr. C’est dimanche et les gens vont à l’église. J’aimerais y aller aussi, en ce merveilleux jour ensoleillé d’octobre.’ ‘Nous pourrions traverser la lande jusqu’au village le plus proche, si tu veux’ expliqua Mick, en regardant sa montre. ‘Mais je crains que nous arrivions en retard.’ Il fut décidé qu’effectivement il était déjà trop tard. »

v.f., pages 145-6

« Mais ce qu’elle (Annie) entendait n’était pas l’angoissant appel des cloches sonnant l’alarme dans la nuit. ‘C’est le 11 novembre aujourd’hui’ s’écria joyeusement François pour chasser le regard de crainte qu’il venait de découvrir dans les yeux de sa jeune sœur. ‘Toutes les cloches se mettent en branle pour annoncer que c’est fête !’ ‘Oh ! oui’ s’écria Annie soulagée. ‘C’est fête et il n’y a plus de prisonniers évadés qui rôdent dans la campagne.’ ‘Oui ! c’est fête’ répéta François, ‘mais nous n’avons pas le temps de nous amuser….’ »

Intéressantes petites différences :

- la différence initiale sur la période du congé (cfr point 1) se retrouve logiquement ici et la traduction conserve toute sa cohérence ;

- la célébration spirituelle est remplacée par la fête : il est à noter que le Club des Cinq français est laïque, contrairement aux Famous Five – dans ce passage - et à Tante Cécile qui a déjà participé aux œuvres caritatives de sa paroisse (Cfr Cd5 joue et gagne – différence n° 5)  

 

10) Chapitre XV

Description de Margot

v.o., page 124

« She (Maggie) was wearing trousers and had a jacket draped round her shoulders. She was also wearing sun-glasses, and smoking a cigarette. »

=> « Elle (Margot) portait un pantalon et avait une veste déposée sur les épaules. Elle portait également des lunettes de soleil, et fumait une cigarette. »

v.f., page 159

« Elle (Margot) était grande et anguleuse, vêtue d’un imperméable sordide et coiffée d’un turban de laine, qui dissimulait ses cheveux. »

Etonnante description sans aucune relation avec la v.o. !!

11) Chapitre XVIII

Ce qui sert de repère sur l’eau

v.o., page 158

« ‘I have’ said George, and she handed him a little wooden box. ‘I keep the five pence pieces I collect in that,’ she said, putting the money into her pocket. ‘You can have the box. It will be much easier to see than the cork’ »

=> « ‘J’ai ce qu’il faut’ dit Claude, et elle lui tendit une petite boîte en bois. ‘J’y dépose les pièces de cinq centimes que je reçois,’ expliqua-t-elle, tout en mettant les pièces dans sa poche. ‘Tu peux prendre la boîte. Ce sera beaucoup plus facile à voir que le bouchon.’ »

v.f., page 197

« ‘ Attends !’ dit Claude. ‘J’ai ce qu’il te faut !’ Elle sortit de sa poche une balle en caoutchouc. »

Voilà des objets singulièrement différents…encore faudra-t-il trouver un moyen d’attacher la balle !

« ‘Ca flotte !’ annonça-t-elle triomphante. ‘Oui !’ admit Annie, ‘mais comment feras-tu pour l’attacher ?’ Pendant un instant les quatre enfants regardèrent perplexes l’objet rond et sans prise qui aurait fait un si beau repère sur l’eau s’il avait été possible de l’y fixer. »

…Mick pensera à l’emballer dans un mouchoir. Évidemment, ce passage est absent de la v.o.  

 

12) Chapitre XX

Le jeu des enfants pour se réchauffer

v.o., page 171

« (Dick speaks) ‘Let’s have a game of cricket. There’s a bit of wood over there for a bat, and I’ve got a ball in my rucksack.’ ‘Good idea’ said Julian. ‘I still feel a bit chilled from my bathe. Brrrr !’ »

=> « (Mick parle) ‘Faisons une partie de cricket. Il y a un morceau de bois là-bas, il nous servira de batte, et j’ai une balle dans mon sac à dos.’ ‘Bonne idée’ répondit François. ‘Je me sens encore congelé après ma baignade. Brrrr !’. »

v.f., page 216

« (Mick parle) ‘…peut-être pourrions-nous jouer pour nous réchauffer.’ ‘Une partie de gendarmes et de voleurs’ proposa Claude. »

Un bel exemple de traduction modifiée :

- le jeu est logiquement différent, aucun jeune lecteur du vieux Continent ne connaissant le cricket, sport exclusivement britannique ;

- les orateurs sont différents ! Phénomène très fréquent dans cette traduction.

13) Chapitre XXII

Nouvelle description de Margot

v.f., page 237

« Un sourire éclaira sa face, découvrant sa mâchoire édentée. »

Aucune allusion en version originale. De manière générale, la traduction a voulu donner une image encore plus horrible de l’affreuse Margot.

 

 

Remarque générale sur cette traduction

Nous avons une fidèle traduction sur le fond. La forme est assez libre, et tout comme lors de la traduction du « Club des Cinq » les répliques sont régulièrement attribuées à d’autres que ceux qui les ont prononcées dans la version originale.

 

Titres des chapitres

Titre version française

Titre version originale

Traduction titre v.o.

I

Une lettre

A letter from Julian

Une lettre de François

II

Le départ

Setting up

Le départ

III

A travers landes

Across the countryside

A travers la campagne

IV

Claude est inquiète

George is worried

Claude est inquiète

V

Annie et Mick

Anne and Dick

Annie et Mick

VI

La nuit

In the middle of the night

Au milieu de la nuit

VII

Le matin

In the morning

Le matin

VIII

Tous réunis

All together again

Tous réunis

IX

Le récit de Mick

Dick surprises the others

Le surprenant récit de Mick

X

Un gendarme désagréable et un bon déjeuner

An angry policeman and a fine lunch

Un gendarme mécontent et un bon déjeuner

XI

L’idée de François

Julian’s idea

L’idée de François

XII

Un abri aux Deux-Chênes

A hiding-place at Two-Trees

Une cachette aux Deux-Chênes

XIII

Une nuit dans une cave !

A night in the cellar

Une nuit dans la cave

XIV

Où est la « Belle-Berthe » ?

Where is the Saucy Jane ?

Où est la Bellee-Berthe ?

XV

Margot et Mick-qui-pique

Magggie – and Dirty Mick

Margot et Mick-qui-pique

XVI

Sur le radeau

Out on the raft

Sur le radeau

XVII

Du tac au tac

Tit for tat !

Du tac au tac !

XVIII

Proches du but

A very exciting time

Un moment passionnant

XIX

Margot a des ennuis

Maggie and Dick are annoyed

Margot et Mick-qui-pique sont ennuyés

XX

Au clair de lune

In the moonlight

Au clair de lune

XXI

Le trésor, enfin !

The sack at last !

Le sac enfin !

XXII

La fin d’une belle aventure

An exciting finish

Une fin passionnante

 

 

 

La lecture des deux versions, la comparaison,  et les commentaires sont dus à Jean-Marie Simonis, un fan Belge.


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