Série Mystères Enid Blyton
The Barney Mystery Series
Étude
de l'original Par Jean-Marie Simonis
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Livres
de référence
Version
originale : Armada, sans illustrations
ISBN 0-00-693990- ?? Version
française : librairie Hachette, 1959 - Collection Bibliothèque Rose (n°
42) illustrations Jeanne Hives Couverture
: Crac apporte un gant vert à Nelly ; les autres sont à l’arrière-plan,
devant un chapiteau Traduction
des personnages et lieux Nous
découvrons enfin le nom de famille de nos héros : les Verdier sont
les Lynton l’oncle
Robert est uncle Robert le
chat Moustache est la chatte Sardine le
gang des « Mains Vertes » est Green Hands (Mains Vertes) gang la
mère de Roger et Nelly, Suzanne Verdier, est Susan le
père de Roger et Nelly, Richard Verdier, est Richard M.
Habourdin est Sir John Huberry Gousta
est Vosta les
chimpanzés Houla et Djella sont Hurly et Burly M.
Tonnerre est Mr Tonnerre M. Courtin est Mr Curtis-Knowles Mamita
est Old Ma Riquet
est Young ‘Un Billy
Tell est Billy Tell La
cuisinière Anna n’a pas de prénom en v.o. Jojo ,
le garçon du manège, est Jimmy Le
gardien de la collection de Guersainville, anonyme en v.f., est Mr Johns Le
policier en charge de l’enquête, anonyme en v.f., est Mr Williams Le
visiteur du château, le professeur Bornier, est le professeur Cummings L’autre,
le douteux Paul Dubois, soi-disant domicilé 132, rue des Rosiers à
Rouen, est Alfred James Smith, domicilé 38 Thurlow Crescent à Leeds. Ce
même bandit porte également le nom de Pierre Coulvain, ou Thomas
Colville Les
villages de Moreuil et Verneville sont anonymes en v.o. Le
Château de Pontchély est Manor House, at Chelie Bourancy
et son château ne sont pas mentionnés en v.o. Courseuil
est Pilbury Richeval
est Ricklesham Ramilly
est Rilloby Louvreuil
est…Londres Le
manoir de Guersainville est Marloes Castle Les
objets volés : les
lettres de Mazarin sont celles de Lord Macaulay les
vieilles cartes de la région de Rouen sont celles du Comté de
Lincolnshire la
correspondance de la comtesse de Mortefeuille est celle de Lady Eleanor
Ritchie La
collection Roy-Forbin est la Forbes-King collection Différences
significatives 1)
Le titre v.o.: « The Rilloby Fair Mystery.» =>
« Le Mystère de la foire de
Rumilly. » v.f. :
« Le mystère des gants verts » Il
s’agit bien entendu de la suite des Mystère en « R » en
anglais : la traductrice a trouvé un excellent titre de substitution
en français. 2)
Chapitre I Le
chat des jeunes Verdier v.o.,
pages 4-5 «
Sardine was their big black cat, so-called, because of her great
fondness of the tinned fish called sardine. The grocer was always
astonished at the amount of tinned sardines Mrs Lynton bought – fancy a
family eating as many sardines as that! But it was Sardine the cat who ate
it all….» =>
« Sardine était leur grosse
chatte noire, ainsi appelée, parce que qu’elle adorait ces poissons en
boîte. L’épicier était toujours étonné de la quantité de boîtes
de sardines que Mme Verdier achetait – étrange cette famille qui se
goinfre de ces poissons ! Mais c’était le chat Sardine qui les
mangeait…. » v.f.,
pages 9 « Moustache
était leur gros chat noir, une bête très gourmande….. » La
v.f. aurait pu garder le nom original et l’anecdote…dommage !. 3)
Chapitre II Toufou
doutant des propos de l’oncle Robert, invente un peu…
v.o., page 10 « (Snubby)
‘And I suppose the pedigree
tables of all the dogs went to, and the letters written by Lord Popoffski,’
he said, solemnly and sympathetically. » =>
« (Toufou) ‘Et je suppose
que les pedigrees de tous les chiens ont également été volés, ainsi
que les lettres du Comte Popoffski’ dit-il, d’un air solemnel et
compatissant. » Aucune
allusion en v.f.. Petit hors d’œuvre en v.o. avant d’attaquer
l’affaire des Mains Vertes, malheureusement ignoré en français. 4)
Chapitre III Le
lien de parenté avec l’oncle Robert v.o., page 15 «
(Diana speaks) ‘He’s Daddy’s uncle’.» =>
« (Nelly) ‘C’est l’oncle
de Papa’. » v.f.,
page 20 « (Nelly)
‘C’est l’oncle de Maman’. » Toujours
très amusant : les traducteurs ont une vraie obsession à vouloir
changer la généalogie des protagonistes ! 5)
Chapitre VII Les
jours passent…différemment v.o., page 39 «
Three or four days went by.» => « Trois
ou quatre jours passèrent. » v.f.,
page 43 « Deux
nouvelles journées s’écoulèrent. » Les
événements se précipitent en v.f.. 6)
Chapitre VIII Qui
prépare le pique-nique v.o., page 46 «
(Mother speaks) ‘ The Cook happens to be pleased with you because you
took the trouble to fetch the fish for her yesterday, so I have no doubt
she will look favourably on all your supposing.’Cook did. She
willingly did them hard boiled eggs,….» =>
« (Maman parle) ‘La Cuisinière
vous a à la bonne parce que vous avez pris la peine d’aller lui acheter
du poisson hier, aussi je suis convaincu qu’elle répondra favorablement
à votre proposition de pique-nique.’ En effet, pleine de bonne volonté,
la Cuisinière leur cuisit des œufs durs,…. » v.f.,
pages 49-50 « Madame
Verdier passa dans la cuisine pour préparer le pique-nique. » La
v.f. ignore la cuisinière des Verdier, et passe également sous silence
la bonne action des enfants. 7)
Chapitre VIII Devant
le château de Richeval
v.o.,
page 49 « There was a policeman on guard at the gate. That impressed the three children very much. They got off the bicycles and looked at the big gateway. ‘No one allowed in without a pass,’ said the policeman. ‘Not even a dog!’ The children grinned. ‘Do they know who the thief was yet ?’ asked Roger. ‘Not a clue,’ said the policeman. ‘You’re on the job too?’ The children laughed and rode off. ‘He little knew we were on the job, more or less !’ said Diana. » =>
« Il y avait un policier de
garde devant la porte. Cela impressionna beaucoup les enfants. Ils
descendirent de leurs bicyclettes et jetèrent un œil par l’entrée
principale. ‘Personne ne peut entrer sans autorisation,’ intervint
l’agent. ‘Pas même un chien !’ Les enfants sourirent.
‘Avez-vous déjà trouvé le voleur ?’ demanda Roger. ‘Aucun
indice,’ répondit le policier. ‘Vous menez aussi l’enquête ?
Les enfants éclatèrent de rire, puis reprirent la route. ‘Si seulement
il savait que nous menons vraiment l’enquête, plus ou moins !’
s’esclaffa Nelly. » v.f.,
page
51 « Un
gendarme montait la garde devant la porte. Cela impressionna beaucoup les
enfants qui descendirent de bicyclette pour jeter un coup d’œil à
travers la grille. Puis ils reprirent la route…. » La
version française ignore l’amusante conversation des enfants avec le
garde
8)
Chapitre IX (v.o.) Longueur
des vacances
v.o.,
page 55 « ‘We’re home for the Easter hols,’ said Snubby. ‘We’ve got about three more weeks, Barney. How long are you going to be here?’ ‘We’re here a week,’ said Barney. » =>
« ‘Nous sommes à la maison
pour les vacances de Pâques,’ expliqua Toufou. ‘Il nous reste encore
environ trois semaines, Sylvain. Combien de temps resterez-vous ici ?’
‘Nous restons une semaine,’ répondit Sylvain. » v.f.,
page
54 « (Sylvain)
‘…Vous êtes en vacances, je suppose ?’ ‘Oui, pour quinze
jours,’ dit Toufou.’Et toi ? Depuis combien de temps es-tu ici ?’
‘Ca fait deux jours,’ répondit Sylvain » Les
vacances de Pâques sont étrangement longues en v.o. : la traduction
a bien fait de les raccourcir en français. Amusant : la question qui
suit est légèrement différente.
9)
Chapitre IX (v.o.) M.
Tonnerre v.o.,
page 56 « ‘Tonnerre! What a strange name!’ said Diana. ‘Is he French?’ ‘Yes, he is,’ said Barney, looking surprise. ‘How do you know?’ ‘Well, “tonnerre” is French for thunder,’ explained Diana. » =>
« ‘Thunder ! Quel étrange
nom !’ s’exclama Nelly. ‘est-il Anglais ?’ ‘Oui,’ répondit
Sylvain, surpris. ‘Comment l’as-tu deviné ?’ ‘Et bien,
« thunder » est le mot anglais signifiant tonnerre,’
expliqua Nelly.» La
v.f. a supprimé cette petite leçon d’anglais et a conservé le nom
original. C’est dommage. 10)
Chapitre X (v.o.) Le
souper de Billy Tell
v.o.,
page 62 « ‘Say,
Ma,’ he (Young ‘Un) said to her as they came up. ‘Billy Tell says
please to give him sausages tonight.’ ‘Sausages!’
squealed the old lady. ‘What does he think I
am ? Sausages cost money, you tell him, the varmint, and rabbits and
hares don’t cost nothing at all if they’re shot – and what’s his
gun for, I’d like to know? Think he’s got it just for shooting apples
off your turnip head! Where is
he? I’ll him sausages, so I will!’ » =>
« ‘Dis, Mamita,’ dit-il
(Riquet) comme ils approchaient. ‘Billy Tell aimerait que tu lui fasses
des saucisses ce soir.’ ‘Des saucisses !’ s’écria la
vieille. ‘Mais qui croit-il que je suis ? Tu n’as qu’à lui
direà cette vermine, que les saucisses, ça coûte cher, et que les
lapins et les lièvres, ça ne coûte rien du tout quand on sait les
attraper – et à quoi lui sert son fusil, je me le demande ? Dire
qu’il l’utilise seulement pour tirer sur des pommes que tu tiens sur
ta tête ! Et où est-il passé ? Je lui cuirai des saucisses,
c’est décidé !’» La
version française n’a pas mentionné cette charmante conversation très
humoristique. 11)
Chapitre V (v.o.) La
collection d’animaux empaillés
v.o.,
pages 102-3 « They
(Snubby and Roger) were not really thrilled with the stuffed animals,
which were a poor, mangy-looking lot, some with the moth in their furry
coats. The white badger was there, looking extremely dirty. The were two
foxes with a litter of cubs, all stuffed and standing together, looking
very unnatural. There was a pole-cat with one eye. The other had
apparently dropped out at some time and had not been put back. The were
two squirrels, red ones, outside what was supposed to be their nest. The
very moth-eaten head of young squirrel peeped over the edge of the dusty
nest.’I don’t think much of these,’ said Snubby, disgusted. ‘They
must be animals Lord Marloes stuffed when he was a boy, and was so proud
of them that he couldn’t bear to part with them. They’re
horrible.’ » =>
« Ils (Toufou et Roger) n’étaient
guère intéressés par les animaux empaillés, qui formaient une bien
triste collection : certains étaient pleins de mites. Le blaireau blanc
était bien là, très sale. Il y avait également deux renards avec
quelques renardeaux, tous empaillés et installés de façon très peu
naturelle. Il y avait aussi un putois qui n’avait plus qu’un œil. Il
avait sans doute perdu l’autre un jour et on ne lui avait jamais remis.
Enfin, Deux écureuils rouges, juste devant ce qui était supposé être
leur nid. La tête miteuse d’un jeune sortait de ce nid crasseux.
‘Quelle collection minable !’ s’exclama Toufou d’un air dégoûté.
‘Il doit s’agir d’animaux que M de Guersainville a dû empailler
quand il était enfant, et en était tellement fier qu’il n’a jamais
eu le courage de s’en séparer. Ils sont horribles.’ » Aucune
allusion en v.f.
12)
Chapitre XVIII (v.o.) Titre
du chapitre
v.o., page 111 « Snubby enjoys himself » => « Toufou s’amuse » v.f.,
page 111 (Ch. XVII) « Toufou
se distingue » La
v.o. manque cruellement d’originalité en ce sens qu’Enid Blyton donne
le même titre de chapitre aux 2e et 18e. La v.f.
compense…. 13) Chapitre XVIII (v.o.) La cuisinère à la foire
v.o.,
pages 113-4 Pendant
une page et demi, la v.o. décrit que les enfants rencontrent leur cuisinère
à la foire : Toufou l’invite à voir le spectacle de Gousta et
veut la contraindre à manger son chapeau en la prenant au mot (elle avait
en effet juré de manger son chapeau le jour où elle verrait un singe
faire du vélo !). Finalement ils arriveront à un compromis :
Anna ne mangera pas son beau chapeau, mais s’engagera à refaire des
meringues pour Toufou. Cette
amusante parenthèse est malheureusement tout à fait ignorée en v.f. 14)
Chapitre XVIII (v.o.) Mamita
parle des forains qu’elle a connus
v.o.,
page 115 « Ma began to talk as she washed. Snubby listened, fascinated. She talked about Billy Tell and Vosta and many others he didn’t know – Presto the conjurer, Sticky Stanley the clown, Mr Volla and his bear, Madame Petronella and her parrots – people in other circuses and fairs, people she had known and never forgotten. » =>
« Mamita se mit à parler en nettoyant. Toufou écoutait, fasciné.
Elle parla de Billy Tell et Gousta et de beaucoup d’autres qu’il ne
connaissait pas – Presto le magicien, le clown Sticky Stanley, M. Volla
et son ours, Madame Pétronille et ses perroquets – et de bien
d’autres personnages de cirques et de foires, qu’elle avait bien
connus et jamais oubliés. » v.f.,
page 113 « Bientôt,
tout en poursuivant son travail, la vieille Mamita se mit à bavarder, et
Toufou l’écouta, très intéressé. Elle parla de Billy Tell, de Gousta,
évoqua des souvenirs d’autrefois, cita des noms de forains qu’elle
avait bien connus, raconta quelques anecdotes sur l’un ou autre… » La
v.o. est assez avare de description 15)
Chapitre XX (v.o.) Durée
de la fête à Ramilly
v.o.,
page 128 « ‘Anyone
know how long the Fair’s going to be at Rilloby ?’ said Diana at
last. ‘Barney says till Wednesday,’ said Snubby. ‘And today is
Thursday. Five
more nights till they go…’. » =>
« ‘Quelqu’un sait-il
combien de temps la Fête restera à Ramilly ?’ demanda finalement
Nelly. ‘Sylvain dit qu’elle restera jusqu’à mercredi,’ répondit
Toufou. ‘ Et aujourd’hui nous sommes jeudi. Il reste donc cinq nuits
avant son départ…’.» v.f.,
page 121 (chap. XVIII) «’Savez-vous
combien de temps la fête reste à Ramilly ?’ demanda Nelly.
‘Jusqu’à vendredi,’ répondit Toufou. ‘Or, nous sommes lundi.
Cela nous ferait donc quatre nuits’. » La
version française change les jours et raccourcit la veille des enfants
d’un jour !
16)
Chapitre XXVII (v.o.) Dimanche
et lundi
v.o.,
pageS 169-172 « The next day came. It was Sunday….Barney turned up in the morning with Miranda….’I say !’ said Barney, looking at Diana in awe. ‘You’re going to a party or something? You’re all dressed up. And Snubby looks awfully clean.’ ‘No, we’re not going to a party,’ said Diana, surprised.’ It’s Sunday, and we’ve just been to the church, that’s all. Don’t you ever go?’ ‘No, but I’d like to,’ said Barney….’Listen’ said Barney. ‘I shan’t be able to see you tomorrow. Vosta’s having the day off, goodness knows why and I’m to see to the chimps.’ …’Well, can’t you spend the day with us today?’ said Diana at once. ‘The fair doesn’t open on Sundays.’ …(Diana) ‘They (parents) do like us to be quiet on Sundays, of course. But we can always talk and read.’ ‘You lend me another book of Shakespeare’s’ said Barney….Great-uncle Robert was not very pleased to see yet another child, complete with a monkey….’How I’m ever going to get my Memoirs written, I don’t know,’ he complained to Mres Lynton. ‘Children, dogs and cats and monkeys everywhere I go.’ ‘You go and have your little nap in the study…’ said Mrs Lynton. ‘I said my Memoirs, not a nap,’ said Great-uncle with dignity, and retired to the study…. The next day Great uncle announced that he was going to Marloes Castle…. » =>« Le
lendemain arriva. C’était un dimanche….Sylvain fit son apparition au
matin, avec Virginie….’Ca alors !’ s’exclama Sylvain, en
regardant Nelly avec un peu d’anxiété. ‘Vous vous apprêtez à aller
à une fête ou quelque chose comme ça ? Vous êtes tous très bien
habillés. Et Toufou a l’air particulièrement propre.’ ‘Non,
nous n’allons à aucune fête,’ répondit Nelly, surprise. ‘C’est
dimanche, et nous venons d’aller à l’église, c’est tout. Y es-tu déjà
allé ?’ ‘Non, mais j’aimerais bien’ fit Sylvain….’Ecoutez’
dit Sylvain. ‘Je ne pourrai pas vous voir demain. Gousta a reçu un jour
de congé, dieu seul sait pourquoi, et je dois m’occuper des chimpanzés.’…’Et
bien, ne peux-tu vas alors rester avec nous aujourd’hui ?’
demanda immédiatement Nelly.
‘La fête n’ouvre pas le dimanche.’…(Nelly) ‘Ils (les parents)
préfèrent que nous restions calmes le dimanche, bien sûr. Mais rien ne
nous empêche de lire ou de discuter.’ ‘Tu me prêtes un autre livre
de Shakespeare,’ proposa Sylvain….Le grand-oncle Robert n’était guère
heureux de voir un enfant supplémentaire, affublé d’un singe…. ‘Je
me demande comment je vais pouvoir rédiger mes Mémoires !’ se
plaignit-il à Mme Verdier. ‘Je rencontre des enfants, des chiens, des
chats et même des singes partout où je vais.’ ‘Vous n’avez qu’à
aller écrire vos historiettes dans le bureau…’ suggéra Mme
Verdier….’J’ai parlé de mes Mémoires, pas
d’historiettes’ rectifia dignement le Grand-oncle, avant de se retirer
dans le bureau….Le jour suivant, le Grand-oncle annoça qu’il se
rendrait au Manoir de Guersainville…. » v.f.,
pages 163-164 (chap. XXV) « Le
lendemain, au cours du déjeuner, l’oncle Robert annonça qu’il se
rendrait dans l’après-midi au manoir….Dans la matinée, Sylvain était
venu les voir pour leur dire qu’il ne quitterait pas la fête avant la
fin de la semaine…. » La
version française a éliminé trois pages et une journée compléte de
l’aventure ! Evidemment, en ayant décalé les jours (cfr diff. n°
15), il n’est plus possible d’intercaler un dimanche ! Alors le
lecteur francophile rate la messe et les habits du dimanche ; le livre
(Hamlet) de Shakespeare (et les quelques allusions au père de Sylvain) ;
les malheurs de l’oncle Robert avec ses Mémoires ;
également un petit passage sur les réflexions profondes de Sylvain qui
envie la vie de famille de ses amis ; et aussi le fait que Sylvain
doit surveiller les singes de Gousta, parce que celui-ci bénéficie
d’un mystérieux jour de congé ! Quel dommage ! 17)
Chapitre XXX (v.o.) La
tentative de fuite du bandit
v.o.,
page 182 « Things
happened all at once then. The
man began to run. The constable, watching from Vosta’s tent, saw him and
ran to cut him off. Young ‘Un
ran out and tripped him up neatly..» =>« Alors
tout se passa très vite. L’homme se mit à courir. Le gendarme qui se
trouvait devant la tente de Gousta, l’aperçut et s’élança pour lui
couper la route. Riquet courut aussi et parvint
à lui faire un croc-en-jambe. » v.f.,
page 183 (chap.XXVII) «
Les événements se précipitèrent. L’homme repoussa brutalement
l’inspecteur et prit la fuite. Le gendarme qui gardait Gousta l’aperçut
et s’élança pour lui barrer la route. Mais Sylvain le devança et fit
un croc-en-jambe au fuyard…. » Ce
n’est donc pas Sylvain qui a intercepté le bandit mais bien le jeune
Riquet. Jeanne Hives a dû mieux lire que la traductrice, car dans son
illustration de la page 182, elle aussi montre que c’est le petit-fils
de Mamita qui intervient à propos. On
note également qu’en v.o. Gousta vit dans une tente, alors qu’il a
une roulotte en v.f. Remarque
générale sur la traduction Sur
le scénario, la traduction est toujours fidèle à l’original. Quelques
oublis ou des légères improvisations apparaissent de-ci, de-là. Nous
redécouvrons les « classiques » différences de sexe chez les
animaux (Moustache), de liens de parenté entre les protagonistes (Oncle
Robert), mais aussi les non-mentions d’offices religieux ! C’est
plutôt amusant. Finalement, l’anomalie la plus intéressante restera la
dernière (croc-en-jambe au bandit) où la traductrice change l’histoire
alors que J. Hives la respecte, ce qui apporte une vraie incohérence aux
pages 182-3 de la version française ! Titres des chapitres
Étude de Jean-Marie Simonis
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