Henri
Lefèvre
Âgé
de treize ans, Henri, ou Riquet à la Houppe, est le frère aîné de
Denise et le fils d’Alice Lefèvre. La mèche de cheveux rebelle qui se
dresse comiquement sur le front du garçon et que ni peigne, ni brosse, ni
aucune lotion ne parvient à aplatir, lui a valu ce sobriquet. Son père,
qui est mort, n’a pas laissé d’argent à sa famille. C’est pour
cela que Henri et sa sœur Denise passent leurs vacances chez leur oncle
Vincent à « La Brouillardière », pendant que Mme Lefèvre
travaille dans une galerie de tableaux pour payer les études de ses
enfants (le mystère de l’île aux mouettes). Pourtant, au début
du deuxième volet de la série, la maman d’Henri est assez riche pour
qu’elle cesse de se tuer au travail. Dans le mystère du Vaisseau
perdu, elle peut même emmener ses enfants en croisière.
Tel son père, Henri possède un art tout particulier pour charmer les
petites bêtes et il n’est pas rare qu’il en transporte dans ses
poches, ce qui fait pousser les hauts cris à sa sœur. Dans chacune des
aventures des enfants, Henri élève des bêtes de toute sorte… au grand
dégoût de la pauvre Denise qui a une répulsion instinctive pour les étranges
pensionnaires de son frère ! Lors de ses différentes équipées
extraordinaires, le jeune Lefèvre adopte comme mascottes des bestioles
des plus originales : Lizzi le lézard (cascade), Zozo le
mulot (Mondial-Circus), Bargua le serpent (rivière noire)…
Dans le mystère du nid d’aigle, Tina, la petite montagnarde, lui
fait cadeau d’un renardeau qui s’appelle Pépin. Et au cours du mystère
du vaisseau perdu, Henri accourt à la rescousse d’un petit singe
malicieux qu’il nomme Joko. Henri, s’il s’intéresse aux oiseaux,
n’en est pas aussi passionné que son camarade Jacques.
Henri
s’occupe de sa sœur, comme le font les garçons des livres d’Enid
Blyton. Courageux et intrépide, c’est Henri qui tient tête à Jojo,
l’homme à tout faire du manoir (île aux mouettes), et qui part
seul à l’aventure à bord d’un avion (cascade). C’est aussi
lui qui mate et apaise les ours en colère du Mondial-Circus.
A
bien des égards, nous dit-on, Henri ressemble à son père.
Denise
Lefèvre
Denise
est la sœur d’Henri. Avec son amusante touffe de cheveux sur le devant
de la tête et ses yeux bruns, elle ressemble beaucoup à son frère.
Cependant, taquin comme il l’est, Henri s’amuse à cacher des
perces-oreilles sous l’oreiller de sa sœur, à introduire des hannetons
dans ses chaussures, à mettre des chenilles dans son verre à dents, ce
qui provoque chez Denise de violents accès de mauvaise humeur. La
fillette n’a pas fini de pousser des cris d’effroi si l’un des
favoris de son frère se trouve dans les parages. Toutefois, il y a des
moments où elle apprécie la présence des bêtes d’Henri comme la fois
où le serpent de celui-ci tire les quatre enfants d’un mauvais pas
(voir le mystère de la rivière noire).
La
fille fait parfois la mauvaise tête, et souvent, passe sa colère sur son
frère qui n’en est jamais à une bêtise près. Frère et sœur se
disputent plus qu’à leur tour. Cependant, leurs chamailleries sont vite
oubliées comme Denise ne garde pas rancune. Son caractère emporté, son
franc-parler, en font un personnage qui a beaucoup de points communs avec
Claude du club des cinq. S’efforce de se montrer brave. N’est pas
aussi timide que Lucette. Au fond, Denise adore son frère quoiqu’il la
rende folle avec sa manie des bêtes.
Lucette
Tirmont
Lucette
est la benjamine de la bande, avec ses onze ans. Elle a des cheveux roux,
bouclés, des yeux verts et la figure couverte de taches de rousseur.
Lucette aime tendrement son frère qu’elle trouve tout simplement épatant.
Elle ne peut se passer de lui : c’est que la pauvre fille, dont les
parents sont morts dans un accident d’avion, n’a plus que son frère
au monde. Pour Lucette, Jacques est en quelque sorte le centre de son
univers. Peut-être la mort de leurs parents a-t-elle augmenté
l’affection qu’ont les deux enfants l’un pour l’autre.
Pendant
l’année scolaire, Lucette est en pension et, les vacances venues,
elle va, en compagnie de Jacques, chez son oncle Gustave, le seul parent
qui reste aux jeunes Tirmont. Le frère et la sœur vivent chez ce vieil
oncle grincheux et son horrible gouvernante jusqu’au jour où le hasard
leur fait rencontrer Henri et Denise. La mère de ceux-ci, à l’issue du
mystère de l’île aux mouettes, recueille les deux orphelins qui
l’appellent depuis lors « tante Alice ».
La
jeune Tirmont a les mêmes traits de caractère que Annie du club des cinq :
Lucette, comme Annie, aspire à une vie paisible sans aventure. C’est
probablement l’enfant la plus studieuse de tout le groupe et
certainement plus pleurnicheuse qu’aucun autre de ses compagnons.
Lucette
est aussi très poétique… :
Lucette,
toute fière, regardait Jacques diriger le bateau. Le moteur ronflait avec
régularité. L’embarcation filait rapidement sur l’eau bleue. Il
faisait beau, presque aussi chaud qu’en été. Le soleil de mai brillait
dans un ciel parsemé de petits nuages blancs et ses reflets dansaient sur
les vagues.
« Comme
on est bien ! » soupira la fillette de bonheur, en s’asseyant
près de son frère.
(le
mystère du golfe bleu)
Jacques
Tirmont
Jacques
est l’aîné du groupe : il a quatorze ans. Le garçon a, lui
aussi, beaucoup de traits communs avec Lucette, en particulier leur visage
piqueté de taches de son. Jacques, qui est aussi poil-de-carotte que sa sœur,
s’appelle de son surnom Riquet.
C’est le frère dévoué de Lucette. Il ne montre jamais d’impatience
vis-à-vis de sa petite sœur qu’il adore : combien différent des
deux autres enfants !
Jacques
est aussi « toqué » des oiseaux que Henri des insectes :
il en raffole. Plus tard, le jeune adolescent veut devenir un grand
ornithologue. Même à l’école, il ne peut s’empêcher d’y penser.
Il est tout heureux d’aller séjourner à « La Brouillardière »,
un coin sauvage, au bord de la mer, où l’on trouve des quantités
d’oiseaux. Jacques se réjouit aussi d’observer un albatros géant
(une espèce extrêmement rare) qui niche dans l’île de la désolation.
Le
favori de Jacques est Kiki, le perroquet malicieux à la tête ornée
d’une huppe érectile, que le garçon adore et dont il ne se sépare
jamais, fût-ce pour vingt-quatre heures.
C’est
aussi grâce à Jacques, et à son amour pour les oiseaux, que les quatre
enfants se trouvent mêlés à quelques-unes de leurs aventures (le mystère
de l’île aux mouettes ou celui du nid d’aigle).
Kiki
le perroquet
Kiki
— le cher oiseau de Jacques — est un superbe perroquet aux petits yeux
brillants, au plumage multicolore et au bec recourbé. C’est un ara très
intelligent qui a un vocabulaire étendu. Kiki adore son jeune maître et
se sent très malheureux sans lui.
Il
est impayable quand il imite une poule, un chien, ou encore gronde comme
un ours. L’oiseau talentueux est capable de reproduire à la perfection
le bruit d’une locomotive passant sous un tunnel. Kiki peut même répéter
les injures de l’oncle Gustave, « le plus grognon des hommes » !
Kiki
a toujours un mot à placer pendant les conversations des enfants. Il sait
exactement ce qu’il faut dire au bon moment : « Ferme la
porte, mouche ton nez… ! ». Kiki adore aussi glousser les
mots qui riment : « mouette, chouette, alouette… ».
Le
perroquet sait quand il le faut se tenir fort sage mais il y a aussi des
jours où il est plus fou que jamais. Il prend un malin plaisir à exaspérer
ses compagnons qui toutefois s’amusent beaucoup des facéties de
l’oiseau.
Kiki
adore graines, noix, et fruits — il a un goût particulier pour les
framboises ! — et rien ne l’amuse autant que de fourrer son bec
dans le pot à confitures !
Jacques
Tirmont sans Kiki, c’est comme Claude Dorsel sans Dagobert !
René
Marchal
René
est le grand ami des enfants, et leur compagnon d’aventures ! Il
fait leur connaissance au cours du mystère de l’île aux mouettes alors
qu’il est en train de dépister une bande de faux-monnayeurs. Son nom véritable
est René Plotin, mais, lors du premier mystère de la série, René se présente
sous le nom de Marchal, et, pour les quatre enfants, il reste toujours René
Marchal. Encore qu’il prétende se passionner pour les goélands et les
mouettes, il n’est pas intéressé par la vie et les mœurs des oiseaux
de mer qui pourtant lui fournissent un excellent prétexte de passer pour
un ornithologue inoffensif de passage dans le pays où les quatre enfants
passent leurs grandes vacances.
De
prime abord, le quatuor ne déplaît nullement à René qui, de son côté,
trouve Henri, Denise, Jacques et Lucette très bien élevés. Le gentil
contre-espion emmène les quatre enfants avec lui en bateau, en avion…
en aventure ! C’est leur précieux ami. Ainsi que le dit Jacques,
quel garçon épatant que René !
René a le teint hâlé, des yeux
rieurs, les cheveux frisés. Grand, brun et vigoureux, il avoisine la
trentaine. Le détective a le sens de l’humour et aime Kiki qui le lui
rend bien.
Il
appartient aux services secrets du gouvernement et, à plusieurs reprises,
tous les cinq vivent côte à côte de palpitantes aventures. Les enfants
font de leur mieux pour venir en aide à leur ami qui est tout le temps
sur la piste de quelque malfaiteur. René s’émerveille de constater
combien les quatre enfants ont le don d’être entraînés dans les
histoires les plus extraordinaires qui soient.
René,
en sa qualité d’agent secret, a facilement accès aux avions, aux
bateaux, aux hélicoptères, pour la plus grande joie des enfants. Pour
tout dire, c’est un T.I.P. ou une « huile ». A la fin du mystère
du vaisseau perdu, sur une suggestion de Lucette, René épouse Alice
Lefèvre qui devient Alice Marchal (bien que le vrai nom de René soit
Plotin), et le jeune homme, par la même occasion, le père des quatre
enfants.
Enfin,
il est intéressant de noter que René Marchal (Bill Smug en anglais) est
l’un des rares personnages qui a servi d’inspiration à Enid Blyton
pour créer la série Aventure. L’auteur avait fait connaissance
avec cet homme qu’elle avait trouvé amusant et s’était moquée de
lui quand il lui avait suggéré de le mettre dans un de ses livres. Ainsi
la grande romancière a-t-elle fait, en espérant vous plaire.
Portraits par :
Srikrishnan
Srinivasan
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