Sa maison natale
Photos : Serge Sohier sauf mention contraire.
Colette est née le 28 janvier 1873 à Saint-Sauveur-en-Puisaye, petit
village de l’Yonne, dans la maison familiale, située 8 rue de l’hospice
(aujourd’hui rue Colette). Elle y passe une enfance puis une adolescence
heureuses auprès de parents aimants, de sa sœur, l’étrange Juliette, et
de ses deux frères, Achille et Léo, « les sauvages » dont elle fera
plus tard d’émouvants portraits. C’est là, dans la maison et dans les
jardins (Jardin-du-haut et Jardin-du-bas) auprès de Sido, sa mère,
qu’elle apprit l’amour de la nature et des bêtes et cet art de
l’observation qui seront des caractéristiques essentielles de son œuvre.
La façade principale, sur la rue de l'Hospice, était
une façade à perron double, noircie, à grandes fenêtres et sans grâces,
une maison bourgeoise de vieux village, mais la roide pente de la rue
bousculait un peu sa gravité, et son perron boitait, six marches d'un
côté, dix de l'autre.
La maison de Claudine
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Photo prise du "jardin d'en face", petit terrain acheté par les Colette pour ne pas avoir de vis-à-vis.
La façade principale, sur
la rue de l'Hospice, était une façade à perron double, noircie, à
grandes fenêtres et sans grâces, une maison bourgeoise de vieux
village, mais la roide pente de la rue bousculait un peu sa gravité, et
son perron boitait, six marches d'un côté, dix de l'autre.
La maison de Claudine
Quittant
ma tanière enfantine — une ancienne logette de portier à
grosses poutres, carrelée, suspendue au-dessus de
l'entrée cochère.
La maison de Claudine
La
chambre de Colette jusqu'à l'âge de 11 ans. Chambre
située au dessus de l'entrée cochère, sans
confort, non chauffée, glaciale et humide.
Quittant ma tanière enfantine — une ancienne logette de portier
à grosses poutres, carrelée, suspendue au-dessus de
l'entrée cochère et commandée par la chambre
à coucher de ma mère
La maison de Claudine
Le papier peint de la première chambre de Colette, située au dessus de la porte cochère. .
«Une enfant très aimée, entre des parents pas riches, et qui vivait à la
campagne parmi des arbres et des livres, et qui n’a pas connu ni
souhaité les jouets coûteux : voilà ce que je revois en me penchant ce
soir sur mon passé… » (Les vrilles de la vigne)
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Vous n’imaginez pas quelle reine de la terre j’étais à douze ans !
Solide, la voix rude, deux tresses trop serrées qui sifflaient autour de
moi, comme des mèches de fouet ; les mains roussies, griffées, marquées
de cicatrices, un front carré de garçon que je cache à présent
jusqu’aux sourcils… Ah ! que vous m’auriez aimée, quand j’avais douze
ans, et comme je me regrette ! » (Les vrilles de la vigne)
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La chambre de Juliette, devenue après son mariage, La chambre de Colette...
Le mariage de ma demi-soeur venait de me livrer sa chambre, la chambre
du premier étage, étoilée de bleuets sur un fond
blanc gris.
La maison de Claudine
La cuisine
La chambre de Sido et du Capitaine Colette
La table de la salle à manger. Belle vaisselle, et couverts en argent.
Portraits du Capitaine et de "Minet-Chéri".
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Dans la chambre des Colette, la pendule en palissandre d'origine.
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Chez les Colette, on était musicien... Léo, en particulier.
Quand
il en eut fini avec les alarmes maternelles, il alla au piano, et joua
fidèlement tous les airs du clarinettiste, qu’il enrichit de
petites harmonies simples, fort correctes.
Ainsi
faisait-il des airs du manège forain, à la Quasimodo, et
de toutes les musiques, qu’il captait comme des messages volants.
–
Il faudra, disait ma mère, qu’il travaille le mécanisme
et l’harmonie. Il est encore plus doué que l’aîné.
Il deviendrait un artiste… Qui sait ?
La maison de Claudine
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Dans le salon, sur une petite table, Le chapeau de jardin de Sido.,
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Dans le "jardin du haut", la glycine et les communs
Le "Jardin-du-Bas".
Le
Jardin-du-Haut commandait un Jardin-du-Bas, potager resserré et
chaud, consacré à l'aubergine et au piment, où
l'odeur du feuillage de la tomate se mêlait, en juillet, au
parfum de l'abricot mûri sur espaliers.
La maison de Claudine
Maison et jardin vivent
encore, je le sais, mais qu'importe si la magie les a quittés,
si le secret est perdu qui ouvrait — lumière, odeurs, harmonie
d'arbres et d'oiseaux, murmure de voix humaines qu'a déjà
suspendu la mort — un monde dont j'ai cessé d'être digne?…
Colette
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