Enid Blyton

 

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DISPARITION D’UNE ROMANCIÈRE



Enid BLYTON, écrivaine prolifique de livres pour enfants lue par des millions de personnes de par le monde, mais dont les ouvrages sont désormais bannis des bibliothèques de quatre pays, s’est éteinte aujourd’hui, dans une maison de repos londonienne.


Cela faisait trois mois qu’elle y avait été transportée, suite à une crise cardiaque.
Miss BLYTON, décrite par sa femme de chambre comme étant septuagénaire, écrivit plus de 400 livres à l’intention d’enfants de tous âges, depuis les tout-petits jusqu’aux adolescents.
Les jeunes de plusieurs pays ont suivi pendant 30 ans les péripéties du Clan des Sept, du Club des Cinq – romans dans lesquels les enfants jouant les détectives amateurs triomphent de forbans –, mais aussi celles de OUI-OUI et de POTIRON, les héros du Pays des Jouets.
Ses ouvrages furent traduits en 93 langues et se vendirent, estime-t-on, à plus de 35 millions d’exemplaires. Les livres, les romans-feuilletons qui paraissaient dans des journaux illustrés, les bandes dessinées ainsi que les adaptations télévisées firent d’Enid BLYTON une femme fortunée.
Toutefois, le monde des adultes se montra plus critique de ses talents d’écrivaine – elle rédigeait en l’espace de deux semaines un
Aventure, dont elle entamait l’écriture sans rien savoir au départ du dénouement qu’il connaîtrait.


Il y a une dizaine d’années, elle réfutait les accusations portées contre elle et selon lesquelles les espiègleries des négrillons de sa création qui figuraient dans ses récits de OUI-OUI l’auraient rendue coupable de préjugés raciaux.


En 1963, un conseil d’arrondissement londonien fit interdire ses livres à la suite de plaintes formulées par le bibliothécaire municipal local. « Leur écriture est en général malhabile et ils n’apportent rien à l’imaginaire de l’enfant ni à son horizon mental », dixit ce bibliothécaire.


Par la suite, on les fit disparaître d’autres bibliothèques en Angleterre, mais aussi en Australie, en Nouvelle-Zélande voire même en Afrique du Sud.


Une bibliothèque de Canberra, en Australie, quant à elle, retira de ses rayons les livres blytoniens, soi-disant parce que « les enfants disposent de meilleures lectures ».


D’autres bibliothèques encore se plaignirent de ce que sa vue romantique des enfants créait chez ses lecteurs une image trop édulcorée du monde.


Miss BLYTON signait ses romans de son nom de jeune fille. Son mari, le chirurgien Kenneth WALTERS, est mort l’année dernière. Deux filles survivent au couple défunt.



Source : AAP-Reuter


Traduit de l’anglais par Sreekrishnan SRINIVASAN, septembre 2017





 

Enid Blyton