Claude
Est-il
utile de présenter Claude, du Club des cinq ? Tout le monde
connaît ce personnage d'Enid Blyton le plus aimé de la série. Si
j'y consacre un article aujourd'hui, c'est que j'ai toujours aimé
Claude. Enfant, j'aurais adoré la rencontrer. La rencontre aurait
sans doute été tumultueuse... Mais cette fille-garçon, dés sa
première apparition, avait déjà tout pour me charmer. Cette
phrase surtout avait pleinement suffi à fixer à jamais mon goût
pour la fillette :
«Une fois que vous
serez devenus amis tous les quatre, vous pourrez compter sur Claude :
elle demeurera votre amie à jamais…»
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Claude est
certainement un des plus intéressant personnages
créés par Enid Blyton.
Personnage complexe, contradictoire, dont nous allons découvrir les traits,
les lumières et les ombres. Enid Blyton disait qu’il y avait une part
d’elle-même, dans ce personnage…
C’est dans le premier titre de la série « Le club des cinq »,
(Le club des cinq et le trésor de l’île), chez les Gauthier, que nous
entendons pour la première fois parler de la fillette.Dans le premier
chapitre, on cherche où les enfants passeront leurs vacances cet été là.
Et c’est le père de François, Annie, et mick qui propose :
« Pourquoi pas
chez les Dorsel ? »
Henry Dorsel est le
frère de Mme Gauthier, et
l’oncle des trois enfants.
Henry Dorsel et sa femme Cécile ont une fille nommée Claudine.
Les enfants sont enchantés de
savoir qu’ils ont une cousine qu’ils ne connaissent pas et n’on jamais
vue. Ils ont hâte de découvrir cette cousine inconnue !
Déjà, nous apprenons dans la discussion qui s’en suit que Claudine « doit
s’ennuyer toute seule », et sa mère, tante Cécile,
pense « que la fréquentation d’enfants de son âge serait
un bienfait » pour elle.
Dés le début du deuxième chapitre, Le caractère de Claudine se précise :
elle n’est pas là pour recevoir ses cousins.
« Je dois vous avertir, mes petits, que vous trouverez peut-être
le caractère de Claude un peu difficile au début… Voyez-vous, elle a
toujours vécu seule et cela explique en partie sa sauvagerie…»
dit tante cécile.
Et
les enfants de s’étonner :
« Vous
l’appelez Claude s’exclama
Annie surprise. Je croyais que son nom était Claudine.
--Oui, en réalité c’est bien Claudine. Mais Claude a horreur d’être
une fille et, pour lui faire plaisir, nous l’appelons Claude, ce qui fait
plus masculin. D’ailleurs, elle s’obstine à ne pas répondre
lorsqu’on l’appelle Claudine. »
Il
semble que les parents de Claude évitent de s’opposer de front à leur
fille. Leur amour pour leur unique enfant les pousse sans doute, (surtout
tante Cécile), à ne pas contrarier la
petite fille, qui pourrait s’isoler encore plus. Ils pensent sans doute
que la vie viendra régler ce problème de comportement petit à petit, et
qu’il n’est pas nécessaire d’utiliser un rapport de force qui
pourrait butter l’enfant et la dresser contre ses parents…
On ne nous dit pas si Claude fréquente une école ou si elle est instruite
à domicile. Le fait est qu’elle semble bien isolée, et fréquente peu de
monde. Elle aime être seule, et sa passion pour une île, (qui lui
appartient), est tout un symbole. L’île par définition est une terre
isolée ou du moins séparée du reste du monde par une étendue d ‘eau.
Claude est un peu une île au milieu des adultes et des autres enfants, et
il est bien difficile de l’aborder.
Tante Cécile, déjà, se montre comme un personnage qui maintient l’équilibre
entre son mari et sa fille. L’oncle Henri voudrait punir Claude, tante Cécile
est plus réservée…
Tante Cécile dit aussi aux enfants consternés :
« …
C’est une curieuse enfant. Il lui arrive de se montrer désagréable et
hargneuse, mais elle possède un cœur d’or. De plus elle est d’une
loyauté à toute épreuve, et on peu lui faire confiance. Une fois que vous
serez devenus amis tous les quatre, vous pourrez compter sur Claude :
elle demeurera votre amie à jamais… »
En
ce qui me concerne, que voulez-vous que je demande de plus !
Bonne, loyale, honnête, fidèle : ce sont les plus belles qualités.
Ne
peut-on accepter d’une personne ayant ces qualités quelques sautes
d’humeur ? Quelques colères ?
Comment
peut-on ne pas avoir du sentiment, de l’amitié, pour cette fillette !
Le lendemain matin, Annie la première affronte la petite fille.
« Je suis
Claude, et je ne vous répondrai que si vous m’appelez ainsi… »
Et
Claude précise qu’elle n’aime pas les jeux de fille, qu’elle grimpe
aux arbres, navigue à la voile comme un marin, bref, qu’elle regrette
d’être une fille et ne répondra que si on la considère comme un garçon.
Annie est désolée. Le premier contact est désastreux. Ses frères n’ont
pas plus de succès auprès de la petite fille qui passe devant eux sans les
regarder !
Claude qui ne souhaite pas leur présence se montre odieuse. La petite fille
se défend comme elle peut.
Souvent, ne pouvant modifier le cours des choses, les enfants se buttent, se
dressent comme un cheval devant un obstacle. Ce n’est sûrement pas le
meilleur des comportements, mais on ne peut pas à 12 – 13 ans avoir un
raisonnement d’adulte.
Claude dans le fond de son cœur, doit bien savoir que son comportement
n'est pas bon. Elle n’aime probablement pas faire de la peine aux
autres… Mais son âge ne connaît pas les nuances, et la fillette « rue
dans les brancards » et s’obstine dans son attitude.
Claude ne se lie pas d’amitié facilement. Ce n’est pas parce qu’Annie,
François, et Mick sont ses cousins qu’elle les aimera plus. Elle pense
que c’est stupide d’aimer les gens parce qu’ils sont votre frère,
votre cousin, votre parent !
Aussi est-elle tout étonnée lorsque François lui répond :
« C’est
exactement comme nous… Il se peut que tu ne nous plaises
pas non plus, bien entendu ! »
Claude
étonnée, n’avait jamais songé à cela. Elle se rend compte que des tas
de gens peuvent ne pas l’aimer.
Claude à des qualités. Elle ne ment jamais, car elle considère que
c’est une preuve de lâcheté. Elle est d’une franchise à toute épreuve.
Mais elle est difficile à apprivoiser : comme tous ceux qui sont
seuls, sans frère, sans sœur, sans camarades, elle se lie difficilement.
Des camarades, elle n’en reçoit pas à la Villa des Mouettes. Aussi
est-elle très solitaire. Elle a une mère adorable, et compréhensive, mais
un père irritable, très occupé, et qui exige une parfaite tranquillité.
Claude a un secret : elle a un chien qu’elle adore, Dagobert, dont
elle a confié la garde à un jeune pêcheur du village. Elle qui se vante
de n’avoir jamais pleuré, avoue avoir versé des larmes lorsque son père
lui a demandé de se séparer de son chien.
Claude a des principes : un garçon ne pleure pas ! Seules les
filles pleurent, et la fillette essaie toujours de garder les yeux secs. Et
puis elle a onze ans : elle n’est plus un bébé pour pleurer.
Claude est d’une honnêteté scrupuleuse : Elle refuse de recevoir
quoi que ce soit en cadeau, car elle ne peut pas rendre la politesse. Tout
son argent de poche passe à l’entretien de son chien.
Aussi faut-il beaucoup de talent à François pour convaincre sa cousine
d’accepter une glace.
Tante Cécile avait raison de penser que la présence d’Annie, Mick, et
François aurait une bonne influence sur sa fille. Claude, qui ne veut pas
se l’avouer trop vite, commence à subir le charme du juste François, de
la timide et gaffeuse Annie, du gentil Mick. Elle découvre qu’elle prend
du plaisir à vivre avec ses cousins, que partager ses richesses, (son cher
Dagobert, son bateau, son île), avec eux, est un bonheur plus grand que de
les posséder pour elle seule.
Lorsque Claude donne un coup de pied à Annie, (pour préserver le secret de
Dagobert : Annie, si bavarde, allait lâcher son nom), tante Cécile la
prive de dessert et lui ordonne de quitter la table. Annie qui a failli
vendre la mèche, est désolée. Claude comme il fallait le craindre, réagit
mal :
« J’ai
fort envie de ne pas vous emmener visiter l’épave ! déclare-t-elle.
Sotte que tu es, va ! »
Le
cœur d’Annie se serre, et avec humilité, elle prie Claude d’emmener
quand même les autres voir l’épave.
Claude est émue par le discours. Aussi fait-elle une chose surprenante :
elle dépose un baiser sur la joue de sa cousine, et honteuse, prend une
voie bourrue pour déclarer :
« Allons,
ça va ! … Tu as fait une gaffe, je t’en ai empêché en te donnant
un coup de pied. Nous sommes quittes. Naturellement, tu viendras avec nous
cet après midi ! »
Claude
est déjà sous l’influence de ses cousins. Elle commence à se civiliser.
Et comme sa morale est juste ! Une faute, une punition, un repentir, et
tout est oublié. Pas de rancune.
Cette période où Claude s’apprivoise est tout entière comprise dans le
premier titre de la série.
Nous allons voir que, sociabilisée, Claude n’en garde pas moins un caractère
et une personnalité certaine. Son goût à se comporter comme un garçon,
son caractère coléreux, n’ont pas disparu pour autant. Mais elle garde
ses qualités de franchise, d’amitié, et de courage.
Son caractère rebelle, Claude le tient peut-être de son père. Ce savant
distrait est parfois dur et exigeant envers sa fille. Lorsqu’il parle,
Claude doit s’exécuter. Isolé
par son travail et ses responsabilités, il a tendance à voir le monde à
son image, et semble ignorer qu’une fillette de 11 ans, garçon manqué de
surcroît, doit pouvoir dépenser son énergie et avoir un peu de liberté.
Claude, comme tous les enfants, vit dans un monde parallèle, qui n’est
pas celui des adultes. Enid Blyton est mieux placée que d’autres pour le
comprendre, elle qui fut, par
ses livres, une éternelle enfant…
Claude a un sens aigu pour juger les gens. Parfois, à un détail, son
jugement est fait. Dans « Le club des cinq », monsieur Rolland,
le percepteur, n’aime pas les chiens. D’un bloc, Claude le rejette.
Annie, Mick et François s’arrangent pour vivre en sa présence, même
s’ils ne pensent pas que du bien de lui. Claude, elle, ne fait aucune
concession : un homme qui n’aime pas les bêtes ne peut pas être
bon.
Alors la petite fille se replie sur elle-même. Elle redevient maussade, se
met en colère, et seule contre tous, se réfugie dans son amour pour son
chien. Quand celui-ci est puni, envoyé dans sa niche, dehors sous la neige,
c’est la révolte.
Claude est prête à tout. Disons pour sa défense que son père se montre
bien dur avec elle, et bien tolérant pour le percepteur ! Face à
l’adversité, Claude n’a aucune limite.
« Quand je me suis fixé un but à atteindre,
je vais jusqu’au bout. »
Comme tous les révoltés, les personnes souffrant d’une injustice, Claude
ne regarde plus aux moyens à employer pour atteindre son but :
confondre son ennemi et le faire punir. Comme dit le proverbe, « La
fin justifie les moyens ».
François pense qu’il est bien difficile d’aider quelqu’un qui se
replie ainsi sur lui- même.
Mais la fillette a pourtant surmonté son antipathie pour M. Rolland, et
fait des efforts, des concessions, et même souri à son ennemi … Le cruel
percepteur n’a pas voulu pardonner… et le père de Claude, bien mal
inspiré, a maintenu la punition. Le jugement de Claude n’était pourtant
pas si mauvais. Sans la coupable faiblesse de l’oncle Henri, les erreurs
de jugement d’Annie Mick et François, on aurait facilement deviné
que M. Rolland n’était pas l’homme respectable qu’il semblait
être. Mais le père de Claude est peut-être le plus responsable de tous
les protagonistes… Enid Blyton n’écrit-elle pas :
« Les enfants osaient à peine regarder leur oncle,
tant ils avaient honte de lui découvrir une telle faiblesse devant M.
Rolland, et si peu d’indulgence pour sa propre fille. »
Claude
est un personnage sensible. Elle n’est pas aussi susceptible qu’on veut
bien le dire. Dans « le club des cinq contre-attaque », elle
supporte les moqueries de l’infâme Emile, le fils des Friol.
Claude adore sa mère. Elle est totalement bouleversée par le transport de
celle-ci à l’hôpital. Comme tous les êtres trop fragiles, (quand on est
sensible, on est fragile), elle dramatise à l’extrême, elle est
malheureuse et voit les choses en noir. François la réconforte, essaie de
lui redonner le sourire.
Claude réagit toujours violemment aux événements, aux circonstances. Lorsque son chien est menacé
d’empoisonnement par les Friol, elle ne demande l’aide de personne, et
veut s’enfuir sur l’île de Kernach.
Encore
une fois, la fillette, rattrapée par son cousin, finit par s’apercevoir
qu’on est plus fort, plus heureux, lorsqu’on partage sa peine,
ses soucis, les dangers, avec les autres.
Claude
est coléreuse, soupe au lait, elle
n’aime pas la moquerie. Tout au long des aventures du Club des cinq, on le
verra.
Si Claude s’emporte vite,
elle a souvent des circonstances atténuantes.
C’est à tort qu’elle en veut à son père, (dans Le club des cinq joue
et gagne), de s’installer sur son île sans lui demander son avis. Bien
sur, c’est en fait à ses parents que l’île appartient, mais
connaissant le caractère de leur fille,
ils pouvaient amener la chose en douceur, et éviter
l’affrontement. Tante Cécile a bien prévenu sa fille, mais l’oncle
Henri, en maître absolu, s’est installé sur l’île sans s’occuper de
qui que ce soit.
Dans le même livre, Claude étouffe de rage lorsque Mick écrase la queue
de Dagobert pour obliger sa cousine à s’occuper de lui, et ainsi
empêcher la fillette de parler à tort et à travers des travaux de
son père. Claude est furieuse et prend l’affaire à cœur. Mick cède de
bonne grâce, et s’excuse. La querelle est finie. Mais Claude, qui se
connaît bien dit :
« …
Soyez chic, ne me parlez pas ce soir. Je suis en colère, mais ça passera. »
Enid Blyton nous dit de Claude :
Elle ressentait tout avec une violence extrême, follement
heureuse ou triste jusqu’au fond de l’âme, au septième ciel ou plongée
dans un abîme de colère ou de chagrin. »
Avec
les caractères difficiles, reconnaître ses torts, faire amende honorable,
suffit souvent à désamorcer une querelle.
Claude ne supporte pas les excès d’autorité. Dans « Le club des
cinq en vacances », c’est elle qui est de nouveau en première ligne :
elle est punie et enfermée dans sa chambre par l’inquiétant M. Lenoir.
Claude accepterait d’être punie par son père, pas par un étranger.
François, dans « Le club des cinq va camper », sous le prétexte
qu’Annie a peur, la nuit, si elle est seule, (N’y a-t-il pas la présence
rassurante de M. Clément ?) affirme à Claude :
« …C’est
mon aventure et celle de Michel ; peut-être aussi celle de jacquot.
Mais nous ne voulons ni de toi, ni d’Annie. »
Claude
se sent exclue ! Elle en veut à Annie, qu’elle traite de « poule-mouillée »…
Annie a les larmes aux yeux, et Claude a honte de son comportement. Mais
elle est trop fière pour l’avouer. Claude n’est pas la seule coupable
de la situation. François est par trop autoritaire ! Annie pourrait
faire un effort, M. Clément est là pour la protéger. Les garçons, pour
une fois, n’ont-ils pas envie d’exclure les filles ? Rien n’est
plus offensant pour Claude que
d’être reléguée avec les filles.
Enfant unique, garçon manqué, Claude peut malaisément résister à la
jalousie.
Lorsqu’une autre fillette, Jo, aux allures garçonnière, fait son
apparition dans « Le club des cinq et les gitans », cela
ne peut se passer sans conflits. Or Jo est sportive, agile, elle a
l’allure d’un garçon, ses cheveux
bouclent moins que ceux de Claude…
Claude,
à tort, croit que Jo va la supplanter dans le cœur des garçons.
La
surenchère est de mise entre les deux fillettes. Claude finira par admettre
Jo, et à reconnaître ses qualités, mais il restera toujours une certaine
distance entre les deux enfants. Il en sera de même plus tard entre
Claude et Paule, dans « La locomotive du club des cinq ».
Comment résumer la personnalité de Claude ?
D’abord,
Claude évolue. La fillette emportée, distante, solitaire, du début, fait
place à une enfant encore difficile, mais dont le caractère s’améliore.
C’est que Claude est allée en pension avec Annie, à Clairbois. Et cela
n’a pas été aussi épouvantable
qu‘elle le pensait. La discipline, la fréquentation des autres enfants et
des professeurs, ont été pour Claude un entraînement à la vie en commun.
Relisant
les 21 titres de la série du Club des cinq pour les besoins de cet article,
je fais cette constatation : l’essentiel de l’étude psychologique
des personnages est pratiquement achevée avec les sept premiers volumes. On
a découvert la personnalité de Claude, ses colères, ses qualités et ses
défauts. Ces sept premiers titres sont les plus riches en atmosphère, les
relations entre les personnages y sont complexes, et ont une importance
aussi forte que l’aventure elle-même. Claude, Annie, Mick et François
ont désormais un caractère bien établi, qui ne subira plus de gros
changements.
Claude s’opposera encore à
quelques personnages, comme Philippe, (La scène de l’araignée factice,
dans « Le club des cinq et les papillons » ou Edmond, dans
« Le club des cinq et le vieux puits ». Elle sera agacée par
Pilou, dans « La boussole du club des cinq », et se montrera un
peu ridicule dans « Le club des cinq se distingue », lorsque
l’oncle Henri, et les villageois se moqueront de la collerette de
Dagobert.
Il
me semble donc bien que Claude réunisse les qualités que l’on peu
rechercher chez un ami : La fidélité, les qualités de cœur,
l’honnêteté, le courage. Il faut parfois supporter son humeur
ombrageuse, elle ne comprend pas bien la plaisanterie, et se met facilement
en colère ! Mais ses colères sont brèves, et Claude reconnaît
facilement ses torts. Et comment trouver meilleure personne ?
Claude, si vous le voulez, peut être à la fois votre amie et
votre ami.
Serge
Sohier
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