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LES SIX COUSINS
Six Cousins at Mistletoe Farm
LES SIX COUSINS EN FAMILLE
Six Cousins Again

 

 

 


La série «  Les six cousins »  
THE MISTLETOE FARM BOOKS


 

 

En préambule, le prologue du premier tome des « Six cousins » d’ Enid Blyton :

 

  A la suite de l'incendie de leur maison, Cyril, Roxane et Reginald - les trois « cousins de ville» - viennent habiter pendant quelques mois chez leurs « cousins des champs », Jane, Jack et Suzanne.
La vie en commun à la ferme ne se déroule pas sans heurts entre les six cousins. Citadins et campagnards ne sont pas toujours du même avis et les discussions - pour ne pas dire les disputes - sont fréquentes.
Des aventures tragi-comiques mêlent leur piment à l'existence quotidienne. Un problème policier se pose, entre autres... Quel est l'auteur des vols commis dans les fermes voisines ? Twigg, l'astucieux braconnier, est-il coupable? Et qu'est au juste le mystérieux ermite qui vit dans les grottes de Maple Hill?
Autant d'énigmes qui seront élucidées en leur temps.
Les six cousins, au bout du... conte, se sépareront les meilleurs amis du monde!

 

 

Les cousins des villes et les cousins des champs

Les cousins des villes.

 

 

Tous les cousins des villes n’ont pas les mêmes défauts, ni la même opinion sur la vie à la campagne.

Roxane est une jeune fille qui aime son confort. Elle a un regard un peu méprisant sur la campagne, et la maison des cousins des champs lui paraît  bien rustique. Elle passe beaucoup de temps à sa toilette, aime les parfums, les beaux vêtements, et l’ordre.
Mais Roxane la jolie, dont la peau nette, les habits bien repassés, les chaussettes blanches et les souliers vernis plaisent,  n’est pas une bonne élève…
On ne peut pas avoir que des « qualités » !
Ainsi, Roxane passe-telle, au début, pour une pimbêche, une poseuse, une prétentieuse, auprès de ses cousins. A l’école, Roxane se retrouve en quarantaine : on n’apprécie guère cette fille qui se croit supérieure aux autres  et boude dans son coin.
Cyril sans être aussi excessif que sa sœur, aime porter de beaux vêtements. C’est le plus âgé des cousins, et il a tendance à se prendre pour un homme. Passionné de poésie, de belles phrases, il en abuse et passe pour un pédant. Cyril connaît les bons usages, et se veut galant. Il affecte un air artiste, et porte les cheveux longs. Il agace son oncle, et se fait moquer par ses camarades de classe.
Reginald est plus simple. Il n’a pas autant que son frère et sa sœur ce goût du luxe, des beaux vêtements… Mais Reginald est le chouchou à sa maman, et il est très froussard. Trop gâté et dorloté, il n’aime pas la rudesse, et ses cousins lui paraissent bien rudes.

Chez les cousins des villes, les deux plus âgés délaissent et méprisent un peu leur plus jeune frère.

 

Les cousins des champs.

 

 

Jane est une gentille jeune fille, mais elle manque d’ordre et de soin. Elle ne songe guère à sa toilette, oublie de changer de vêtements, les jette n’importe où, est négligente. Elle n’aide pas beaucoup sa mère, non par méchanceté, mais parce qu’elle n’y songe pas.
Jack est le plus authentiquement  campagnard des trois enfants. Il n’a pas de grands défauts. Il aime tous les animaux, est curieux de tout ce qui touche à la nature, ce qui le mène souvent sur les pas de Twigg le braconnier.
Suzanne est la « petite » chez les cousins des champs. Elle possède un cheval fantaisiste qu’elle seule peut monter. Son heureux caractère lui évite plus qu’aux autres les conflits avec ses cousins. Pouf le cocker la suit pas à pas.

Les cousins des champs sont plus soudés que les cousins des villes.

 

 

Les parents.

Tante Lina et tante Rose.

 

Tante Lina est courageuse, dévouée, s’occupe de la ferme, du ménage, de ses enfants. Elle n’a pas tout le temps qu’elle voudrait pour s’habiller et  soigner son aspect. Elle aime les belles choses, la musique, mais n’a pas d’instants à y consacrer. Elle est honnête et juste, et reconnaît aussi bien les défauts de ses enfants que de ceux de son beau-frère.
Tante rose ne pense qu’aux choses futiles. Elle ne rêve que réceptions, fêtes, beaux habits… Elle n’aime que la ville, et plaint tous ceux qui vivent simplement. Elle n’a pas de caractère, pleure et s’apitoie sur son sort. Elle n’aime pas être contrariée et méprise facilement ceux qui ne pensent pas comme elle.

 

 

Oncle Peter et oncle Albert.

 

Oncle Peter est un robuste fermier passionné par son métier, et qui continue la tradition. Généreux, il sait se faire respecter, mais il est  tolérant et plein de sagesse.
Oncle Albert n’a pas le caractère de sa femme, mais peut être est-il trop bon avec elle. Il a sans doute le tort de lui laisser l’éducation de ses enfants. Mais sa patience n’est pas sans limite, et il finit par mettre  sa femme face à  ses responsabilités.

 

Conflits

 

Enid Blyton, savamment, met les protagonistes face à face, et lentement, nous montre leur mûrissement, leur évolution. Les petits campagnards appréhendent la venue de leurs cousins à la ferme des Tourelles.. Ceux-ci, de leur côté, se lamentent devant la rusticité de la maison et de leurs cousins.
Roxane la maniérée  s’oppose vite à sa cousine Jane.
Jane la négligente et Roxane la maniérée n’arrivent pas à s’entendre sur ce que doit être une chambre. Pour l’une, c’est une pièce agréable, rangée, coquette, sentant bon. Pour l’autre, c’est le lieu ou l’on se jette sur son lit, ou l’on dort, où l’on peut dissimuler son désordre. Elles se disputent, crient, se bousculent. Et comme toujours, ainsi que nous le montre Enid blyton, c’est par des concessions que les choses peuvent s’arranger. L’une comprend que son désordre et ses négligences sont désagréables non seulement à sa cousine, mais à ses parents. Roxane admet que l’on doit adapter son comportement et ses vêtements à la situation. Ainsi renonce-t-elle à se parfumer exagérément, et met-elle des shorts convenant mieux à cette vie campagnarde.

  Roxane cessa de s’asperger trop copieusement de jasmin, et Jane nettoya régulièrement ses culottes de cheval, ses bottes et ses blousons. C’était toujours ça de gagné de part et d’autres

Reginald a peur, se comporte comme un bébé. Il agace tout le monde. L’enfant a été traumatisé par l’incendie de la maison familiale. L’exemple de sa mère, personne sans volonté, est l’une des causes de son état : comment l’enfant pourrait-il réagir courageusement face au comportement de sa mère ?  Suzanne comprend pourtant qu’il faut lui parler franchement. Il confesse ses craintes, et sa petite cousine promet de l’aider. Suzanne réussit, et elle est fière d’elle. Reginald y gagne l’amitié de Pouf le cocker.

Pouf passa plusieurs nuits avec Reginald. A la longue, réconforté par sa présence, le garçon finit par rêver moins souvent d’incendie. Au bout d’un certain temps, ses cauchemars disparurent complètement. Pouf avait remporté une victoire.

 

Deux personnages

 


Twigg le braconnier est un personnage ambigu. Il est hors la loi, puisqu’il chasse de façon illégale. Mais c’est aussi un cœur d’or, un compagnon fidèle et généreux.
Twigg a pris de mauvaises habitudes, il avoue qu’il pourrait difficilement en changer. Il vole du gibier qui, pour lui, n’appartient à personne. Comme beaucoup de braconniers, il connaît  à merveille les animaux et les choses de la nature. Tout en le blâmant, on ne peut s’empêcher de l’aimer.
Jack lui donne son amitié, et le défend lorsqu’il est accusé de vol. Enid Blyton, éternelle enfant, donne aux plus jeunes ce pouvoir de « sentir » la vraie conscience des gens. Les adultes doutent, mais jack, lui,  est sur de ce que lui dit son cœur.

C’est égal, malgré ce que prétend Jim, je suis sûr, moi, que Twigg n’est pas un voleur

Enid Blyton, avec le personnage  de Benedict, nous montre le pouvoir des beaux parleurs. Avec son éloquence et ses airs de savant, sa tenue fantaisiste, son soit-disant  retrait du monde, il a tous les atouts pour tromper celui qui est prêt à l’écouter.
Cyril est la proie toute trouvée. Il admire l’ermite, s’emballe comme un disciple, croit tout ce qu’on lui dit. Il n’écoute plus ses cousins, ni personne, les accusant de ne pas comprendre un être supérieur.
Il faudra l’amitié des autres, des preuves irréfutables, pour le libérer du faux ermite. Cyril s’en voudra beaucoup de sa naïveté.

  « je ne mérite pas de pitié, je t’assure. J’ai bien cherché ce qui m’arrive. J’aurais dû me méfier de ce beau parleur. Je saurai maintenant qu’il ne faut pas juger les gens sur l’apparence. »

 

Changements

 

Toutes ces épreuves ont mûri nos cousins des villes et des champs.
Roxane, Cyril, Reginald, ont compris les bienfaits de la nature. Jouer dans le foin, monter à cheval, caresser un chien, ils découvrent des bonheurs inconnus… Il ne suffit pas d’avoir une belle maison, de beaux habits, pour connaître le bonheur. Les choses les plus simples apportent parfois de grandes joies.
Jane, Jack, Suzanne, aussi ont changé. Plus soigneux, plus aimables et attentionnés pour leurs parents, plus partageurs aussi. Jane surtout, a compris qu’il était agréable, somme toute, d’être propre et pimpante, sans ostentation, si l’on voulait plaire aux autres.

Seule, la tante Rose n’a pas compris, toujours à se plaindre, ne voyant pas combien le caractère de ses enfants s’est  amélioré.

 

Les Houx

 

En fin de compte, Peter achète une ferme, la ferme des Houx, pour son frère Albert et sa famille. Mais les enfants s’apprécient, maintenant… Ils sont partagés entre la joie et la tristesse de se quitter . Heureusement, les deux fermes ne sont pas aussi éloignées que cela. Les cousins pourront se voir souvent.
On découvre la ferme : émerveillement de Roxane ! La maison est moderne, spacieuse, avec tout le confort. Les fenêtres sont larges, les pièces carrées ou rectangulaires. Cyril et sa sœur sont aux anges. Reginald est le seul à être un peu déçu :Contrairement à son frère et sa sœur, il n’appréciait guère les Houx. Il ne s’y sentait pas à l’aise. L’endroit était trop bien agencé, trop impeccable. A son avis, il serait plus difficile d’y vivre qu’aux Tourelles, ou régnait un aimable laisser-aller. Quelle joie de se retrouver en famille !
Mais bien vite surgissent des problèmes. Reginald s’était habitué aux solides repas de  sa tante, aux Tourelles ! Et voilà que la nouvelle bonne, suivant les ordres de Rose, sert des repas légers et prétentieux, dans des services d’apparat. Le pauvre garçon a faim, son père le comprend, et Rose, vexée, se lamente et pleurniche.
Roxane, retrouvant ses habitudes de luxe et de confort, se montre ingrate envers son oncle et sa tante qui les ont abrités pendant des mois. Cyril est plus loyal que Roxane, il reconnaît les bienfaits de son séjour aux Tourelles :

  « Je crois que cette vie là nous a fait du bien, déclara-t-il. Elle m’a endurci, tu sais. Avant, j’étais un peu trop mièvre. »

  Ne c’est pas l’avis de Rose. Et quand son fil lui annonce son désir d’aider son père à la ferme, elle décide de faire tout pour le faire changer d’avis.

Reginald, à qui la vie aux Tourelles manque le plus, fait une escapade chez son oncle et sa tante. Il est accueilli à bras ouverts par toute la famille. Mais sa mère ne l’entend pas de cette oreille, et exige le retour immédiat de son enfant.

  Lina dut écouter encore un discours indigné de sa belle-sœur. Rose ne comprenait pas que Reginald n’était plus un bébé qu’elle put manœuvrer à sa guise. D’un caractère frivole et et traitée en enfant gâtée par son entourage, elle ne comprenait pas davantage que son fils se fût attaché à d’autres qu’à elle même : à ses cousins en particulier !

 

Soucis

 

Les deux familles passent Noël aux Tourelles. Rose, Roxane et Cyril sont déçus : ils pensaient recevoir, parader, faire admirer leur maison. Reginald est enchanté, et fait honneur au repas. Il remercie chaleureusement tout le monde, tandis que Rose est vexée du succès de sa belle-sœur.
Rose veut sa revanche : on invitera plein de monde, la famille, des amis, pour son anniversaire !
Mais son mari prévient : La situation de la famille est encore précaire ! Il faut éviter les dépenses inutiles. 

  « Tu ne vas pas me gâcher mon anniversaire, Albert 
- Mais non, assura le fermier. Je te mets seulement en garde. Nous allons bientôt voir arriver le bétail et les poules que nous avons commandés. Il faudra les payer. » 

Reginald  souffrait de ne pas avoir un chien, mais sa mère s’y opposait. Il s’invente alors un chien imaginaire, qui le suit partout. Sa cousine Suzanne est bientôt sa confidente. Suzanne, qui aime beaucoup son cousin, ne se moque pas de lui. Elle le comprend.
Puis des incident se produisent à la ferme. Des gitans rôdent, un chien attaque le troupeau.
Reginald fait preuve de courage, et avec Twigg sauve l’agneau et la brebis.
Mais Rose n’aime pas Twigg, et a un faible pour les gitanes, qui lui disent la bonne aventure.
Albert voit bien que sa femme ne s’habitue guère à la vie de la ferme, et ne lui est d’aucun secours.
Arrive le jour de l’anniversaire. Mauvaise journée. Rose a commandé a grand frais des repas chez un traiteur. Ellen, la bonne s’entend très mal avec la gentille Nelly, qui la seconde. Elle l’accuse de vol car du linge, des affaires, ont disparu. Nelly décide de partir, elle n’accepte pas d’ être traitée de voleuse.
Et voilà le traiteur qui vient livrer la nourriture : le fermier  qui arrive juste, le renvoie avec ses paquets. Le pauvre Albert apprend le départ de Nelly, qu’il appréciait et  Ellen se fait remettre à sa place. La vilaine fille accuse maintenant Twigg, qu’elle déteste, de vol.
Le fermier se met en colère, on ne l’écoute pas, on ne tient pas compte de ses conseils.
Ellen part à son tour, et Rose, catastrophée, se retrouve seule et sans nourriture pour son anniversaire.
Rose s’aperçoit alors que lorsqu’elle n’est pas servie, elle ne sait rien faire. Pas même cuire des pomme de terre, ou éplucher des légumes.
Heureusement, dans les moments difficiles, les cousins des champs, l’oncle Peter et la tante Lina sont toujours prêt à jouer les Saint-bernard. Suzanne arrive la première et réconforte son cousin Reginald, et en bonne petite fermière, prend les choses en main et se rend utile.
Rose ne sait que se lamenter. Roxane elle même dit à sa mère :

  « Tu devrais te montrer un peu plus raisonnable, maman, je t’assure. Pourquoi ne prends-tu pas exemple sur tante lina… »
- C’est cela ! Fais moi la morale, maintenant !s’écria Rose furieuse en séchant ses larmes . C’est vraiment un comble ! Etre morigénée par sa propre fille !…

  Cyril lui aussi fait la morale à sa mère, lui expliquant que Lina est aussi intelligente et cultivée qu’elle, mais qu'elle pense d’abord à sa famille.
Mais Rose est entêtée ! Elle ne veut pas reconnaître ses torts. Puisqu’elle n’est pas faite pour la campagne, elle retournera en ville !
Le fermier rentre, accompagné de son fils Reginald. Il est très réconforté par cet enfant qui aime les animaux, la ferme, et montre plein de courage. Il est fier de ce qu’il est devenu, un solide gaillard qui n’a plus peur, n’est plus un bébé, et il en remercie sa belle sœur Lina et son frère qui ont été un si bon exemple.
Reginald confie à son père son envie d’un chien bien à lui. Il est tout surpris de l’accord immédiat de son père.
Reginald nage dans le bonheur, et se précipite pour récupérer le gentil chiot, un cocker doré, mis de côté pour lui par Tommy Layne, l’ami de Twigg.
Affreuse déception : sa mère ne veut pas qu’il garde le chiot.


Reginald, effondré, considéra le chiot qui s’étirait et baillait gentiment entre ses bras. Tout son bonheur s’envola d’un coup.


Le fermier ne peut convaincre sa femme. Courageusement , Reginald, le cœur gros,  reconduit le chiot chez Tommy Layne : Il ne veut pas le garder, car le petit animal, mal accueilli, serait malheureux.
Dés lors, le fermier voit bien que son fils est taciturne, sombre.

 

 

Le choix

 


Des semaines passent, mais Rose ne fait rien pour luter contre la fatalité. Elle ne sait que se plaindre.
Puis de nouveaux malheurs s’abattent sur la ferme : On a volé des poules et des canards, un cheval est mourant, des vaches sont malades.
Le pauvre Twigg est accusé des vols, soupçonné des empoisonnements…
Rose n’en peut plus : elle veut laisser tomber, retourner à la ville.

  …Albert, nous devons quitter cette ferme, trouver quelque chose en ville, permettre à Cyril de continuer ses études… Ici, nous ratons tout ce que nous entreprenons…

  Mais cette fois, son mari n’est pas d’accord. Il veut rester à la ferme, même si sa femme veut quitter les Houx ! Il y restera !
Reginald n’hésite pas un seul instant : il reste avec son père. Il aime la ferme et les travaux des champs.
Roxane aime bien sa mère, mais ne veut pas abandonner son père en ce moment ou il a besoin de tous. On a besoin d’elle pour mener la maison.
Cyril aussi est écartelé, mais il a bien envie de quitter l’école pour seconder son père.
Rose est en larme : personne ne l’aime !

Twigg en veut à Rose de ses accusations, mais par amitié pour Reginald, il vient voir les animaux malade… et les sauve presque tous. Il annonce aussi au fermier que les voleurs et les empoisonneurs de ses bêtes ne sont pas aussi loin : juste au abords de ses terres, où sont campés les gitans dans leurs caravanes.
Le fermier ne sait comment remercier. Il admire son fils qui n’avait jamais crû  à la culpabilité de Twigg.
Quand le fermier rentre à la ferme de Houx, sa femme s’agite, sert le repas. Le fermier est agréablement surpris.

  … j’ai quelque chose à te dire, Albert ! Je renonce à quitter les houx, mon chéri. Je veux  demeurer à tes côtés. Je ne pourrai jamais être une fermière de premier ordre comme Lina,  Mais je ferai de mon mieux pour te seconder, je te le promets !…

  Quand on fait des efforts, tout s’arrange : la gentille Nelly revient. Et Reginald retrouve son gentil petit cocker. C’est pour le petit garçon le plus beau cadeau du monde. Il lui donne le nom de son chien imaginaire : Tinker.
Et même, on retrouve une partie des volailles volées !

 

Conclusion

 

On apprend beaucoup des ses deux livres. Que personne n’est parfait, et qu’il est bon de prendre chez les autres les  qualités qui nous manquent. Que l’égoïsme n’apporte pas le bonheur.
Rose apprend difficilement à voir la vie en face. Enfermée dans son monde, aveugle aux besoins et au bonheur des autres, elle ne pas se faire aimer. Elle ne sait pas aimer non plus, car elle juge ce qui est bien pour les autres  au lieu d’écouter leurs désirs.
Faire des concessions, accepter les différences, c’est ce qu’Enid Blyton nous enseigne dans ce livre. Les enfants des champs s’affinent, tandis que les enfants des villes s’endurcissent, tout en gardant un cœur d’or. Le mari de Rose, Albert, comprend qu’il ne doit pas toujours tout passer à sa femme. Quand il n’accepte plus de se soumettre, il sauve sa famille.
Il est à remarquer que ces deux livres sont les rares d’Enid Blyton, ou l’on évoque une possible séparation d’un couple et de ces enfants.
On constate aussi que deux des personnages des « six cousins » ont peu de défauts, et  s’adaptent  mieux  que les autres aux circonstances, ce sont Suzanne et Reginald, et ce sont justement les deux plus jeunes. Ce n’est peut-être pas un hasard.
Twigg est le « bon méchant ». ah ! S’il respectait la loi !
Mais il représente la vieille tradition de ces marginaux qui ne sont « pas bien méchant », et finalement font plus de bien que de mal. Si on met ce personnage face à M. Potts, le policier, qui pourtant représente la loi, celle-là même que ne respecte pas Twigg, notre sympathie va tout de suite à Twigg. Sans doute parce que Potts, représentant de l’ordre, a des idées toutes faites, et est prêt à mettre en prison un innocent.
Reste que les méchant du livre sont les gitans. Il n’y a pas dans ce livre un personnage comme celui de « Jo », du Club des cinq, pour compenser cette prise de position. Pourquoi y voir du racisme ? On ne pourrait dire cela que si on lisait un ou deux livres d’Enid blyton. Or elle en a écrit plus de 700.
Pour finir, je dirai le plaisir que j’ai eu à lire ces deux ouvrages. Les personnages sont attachants, réalistes, dans leur contexte, et je dirai mon faible pour les trois personnages auxquels je m’identifie le plus : Jack, Reginald et Suzanne… sans oublier le gentil Pouf.

 

 

Serge

 

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