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FICHES DE LECTURE.

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Terre natale
Marcel Arland

C'est le cadre de son enfance que ressuscite Marcel Arland dans Terre Natale : la maison basse avec la cuisine sombre où le soleil ne filtre qu'en oblique entre deux pots d'hortensias, la grange et la vache blonde et familière, le foin odorant dans le grenier craquant. Mais c'est aussi les terreurs des deux frères, Marcel et René, qui guettent l'humeur de leur mère comme des marins arc-boutés pour étaler la tempête. Pourquoi ces orages? La mort prématurée du père a laissé la jeune femme exaspérée de se voir rivée par la pauvreté à la servitude des travaux paysans. Elle clame sa lassitude devant ses fils qui n'en peuvent mais. Toutes les femmes du pays sont dures et elle ne fait pas exception. Elle-même creuse le fossé qui la sépare des enfants qu'elle cingle et fouaille avec l'espoir de réaliser par eux le rêve brisé lors de son veuvage vivre en bourgeoise, quitter le pays. Quitter cette Terre Natale dont Marcel Arland esquisse une émouvante chronique au fil de pages douces-mères.

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La charrette bleue
Barjavel


René Barjavel raconte son enfance dans la boulangerie provençale de ses parents. Au fil des pages et des souvenirs, parfois précis, parfois flous comme des couleurs dans la brume, nous voyons vivre un petit garçon naïf et ébloui, qui découvre les merveilles familières du monde. Autour de lui, c'est un bourg de Provence qui surgit, au temps de la Grande Guerre de 1914. Et Si les hommes qui sont loin, au Front, s'entre-tuent avec des moyens très modernes, à Nyons c'est encore la civilisation paysanne et artisanale qui subsiste, la civilisation de la main et de l'outil. Et les enfants regardent le charron fabriquer pièce par pièce un chef-d'oeuvre : la grande charrette bleue qu'un paysan lui a commandée et qui va porter dans cette histoire le signe du destin. Mais déjà le premier aéroplane,aux ailes de toile, se pose dans un champ...

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Monsieur Brajon, maître d'école.

Dès que les élèves de Monsieur BRAJON avaient un moment de liberté, entre deux cours, ils lui réclamaient: " M'sieur! M'sieur! Racontez-nous quand vous étiez petit..." Et les gamins de Pantin ou de La Villette, bouche bée, écoutaient leur maître évoquer ses souvenirs de petit berger sur le causse de Lozère. Je n'ai pas eu la chance d'user mes fonds de culotte dans la classe de Monsieur BRAJON, mais j'ai eu celle de le rencontrer, lors d'un Tour de France, et de l'entendre, toute une soirée, me raconter son enfance. Et je suis tombé sous le charme, à mon tour. Je lui ai d'abord demandé de faire profiter de ses merveilleux dons de conteur les téléspectateurs du samedi après-midi. Et puis, devant l'abondance et la précision de ses souvenirs, j' ai réussi à le persuader de les écrire. Les voici...Voici la véridique et stupéfiante histoire d'un petit Lozérien des années 1910, qui fut loué dès l'âge de six ans comme berger; qui, à quatorze ans, ne savait encore ni lire ni écrire; et qui pourtant, quatre années plus tard, commençait une longue carrière de maître d'école dans l'enseignement libre. Je suis sûr que vous prendrez le même plaisir que moi à la lecture de cette
« rédaction », dont chaque page a le parfum des dictées d'autrefois et la saveur oubliée des « leçons de choses».

Pierre Bonte.

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e =mc² mon amour
Patrick Cauvin

"Lui un peu voyou, elle un peu bêcheuse, ces deux bambins qui totalisent moins de vingt-trois printemps vont se rencontrer, se flairer, se reconnaître et vivre dans l'incompréhension générale ce qu'il est légitime d'appeler un grand amour. J'aime dans le roman de Patrick Cauvin - outre toutes les qualités de fraîcheur, de légèreté, d'invention qu'il faut pour faire l'enfant sans faire la bête- j'aime ce qu'il dit sans avoir l'air d'y toucher et qui va beaucoup plus loin que son joli récit"

François Nourissier.

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Les enfants pillards
Jean Cayrol

Ce livre n'est pas une mémoire qui se réveille, les souvenirs nostalgiques d'une enfance qui fut la mienne : mais je devais faire connaître que dans des temps exceptionnels, le monde enfantin est exceptionnel. Il faut bien revenir à son origine même la plus cruelle si nous voulons porter une lumière sur l'ombre que nous faisons avec notre vie. Ce qui est raconté est vrai : je n'ai pas changé un mot, un paysage, des situations que j' ai vécues dans leur sauvagerie et dans une liberté qui peut s 'émerveiller même d'un malheur. Voilà d'où je viens, de ce panorama ombreux qu'une guerre brouillait, où tout se confondait pour des garnements qui n'avaient plus d'âge et vagabondaient comme de petits otages sur le bord d'une mer déchaînée.

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Les culottes courtes.
jean Cau

Parti à la recherche de son enfance, Jean Cau ressuscite un village languedocien de la fin des années trente. Il y a l'école, l'église, le château, le café, éléments du décor l'instituteur, le garde-champêtre, le curé, symboles de l'autorité. Au fil de trente-deux récits, des personnages insolites, cocasses ou émouvants surgissent: de « l'enchanteur» simple d'esprit qui prétend arrêter un train par ses roulements de tambour au baron chiffonnier parce qu'il a joué son château au jeu, d'un cruel chasseur de lapin au sorcier du village. Mais ce sont les enfants qui dominent ce petit monde rural. Ils s'appellent Gégé, Dédé, Titi, Jojo et Dine, la fille qui a dû subir bien des épreuves avant d'être acceptée par la bande.Ce sont eux qui réinventent la vie des adultes, y ajoutant leur propre cruauté, jamais à court d'idées, de ruses ou de fantasques projets. Observateurs espiègles des rites villageois, acteurs de petites comédies où s'illustrent leur imagination, leur malice, voire leur dureté. Un livre enchanteur qui restitue tout l'esprit de l'enfance et les moeurs d'une époque révolue.

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Nouvelles du paradis
Jean Cau

De temps en temps, alors que j' écrivais un livre en forme de roman ( La conquête de Zanzibar ) où il est aussi question d'enfances et d'enfants, je me reposais en rédigeant des nouvelles. Bientôt, elles formèrent le livre que voici. Le thème : l'enfance où, même quand ils sont des enfers, les royaumes sont des paradis. Les héros diables et anges en culottes courtes que ma mémoire n'a pas oubliés lorsque la vie m'exile dans l'âge que l'on dit adulte. Tout cela est vrai comme le sont les mensonges et faux comme le sont les souvenirs. Et le décor en est celui où je fus un petit garçon qui apprenait à vivre et qui lorsqu'il fut un homme, s'aperçut que son enfance lui avait tout dit. Si je publie ces récits c'est vraiment parce que j'ai eu l'envie de m'envoyer à moi-même des nouvelles de mon enfance et pour savoir, en ouvrant l'enveloppe, quel Adam renifleur j'étais, quand je parcourais les jardins méridionaux de mes paradis.

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Les innocents de Paris
Gilbert Cesbron

Face à Paris ville de pierre, cent baraques en planches nichées dans la verdure des taillis et des potagers forment une petite cité agreste, la ville de bois. Séduisante entre toutes sous son arbre, le premier fleuri au printemps, la Cabane brille de ses multiples carreaux de couleur. A sa porte une pancarte : « N'ayez pas peur! Chien gentil. »
Cinq enfants ont annexé ce royaume. C'est là qu'ils se préparent à de joyeuses expéditions. Mais si la quête du tunnel secret ou la poursuite du Photographe se soldent par de curieuses leçons d'histoire, la bande provoque le Destin le jour où elle décide une offensive contre le Parc Monceau.

Le temps d'un printemps, la magie des Innocents déploie toutes ses ressources dans le cadre du Paris de 1923 qui avait encore un octroi à ses portes et des jardins sur ses fortifications - et donne naissance à ce charmant et pathétique roman sur l'enfance couronné en 1944 par le Prix de la Guilde du Livre de Lausanne.

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Notre prison est un royaume
Gilbert Cesbron

François, Pascal, Hardrier, Fauchier-Delmas, tels sont les quatre mousquetaires qui règnent sur la part de rêves et de détresses secrètement entretenue dans le monde clos d'un lycée parisien. Parce que Pascal s'est donné la mort, le chahut quotidien prend pour les trois camarades l'allure d'une enquête à la fois dérisoire et pathétique. Sous le jeu des plaisanteries d'écoliers, de généreuses illusions se dissipent et les exploits saugrenus des lycéens en révolte se teintent de mélancolie. Quand François découvrira la réponse à sa question » pourquoi Pascal s'est-il suicidé? » il tournera la page de l'insouciance et de la frivolité poétiques.
Dans une fresque, souvent haute en couleur, Cesbron évoque avec la verve d'un véritable conteur les anecdotes émouvantes ou cocasses qui forment la vie d'un lycée. Elèves turbulents, professeurs graves et ridicules, autorités solennelles et méprisées composent un monde qui possède ses propres lois et s'érige aux frontières du merveilleux et du sordide.

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Sainte colline
Gabriel Chevallier

Une année scolaire dans un collège religieux. Caricature parfois féroce des religieux, et des parents riches de pauvres enfants. Des fortes têtes, des cancres endurcis, et des petits, perdus dans un monde cruel. L'éconôme Ragraton, radin et dur, Pied-Mol, ou Savateux, le pion méchant et méprisable. Punitions, scandales, problèmes de conscience... Mais aussi amitié et bonté.
tout cela est au détour des neuf chapitres de ce roman évoquant le monde fermé du pensionnat religieux.

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Jardins sans murs
Maurice Genevoix

 (...) Comment définir Images pour un jardin sans murs ? Je ne le tenterai pas. On ne classifie pas un charme. Le sortilège ne trouve pas d'étiquette.
Or, c'est bien de cela qu'il s'agit. Il semble que les fées des pelouses et des fleurs, les anges des vergers et des berges douces, les esprits augustes des arbres, les divinités mineures comme l'écureuil ou l'abeille, et les génies les plus simples, délicats et tendres qui habitent parfois les mortels, ont donné à ce livre, si mince et si grand, leur grâce, leur souffle, leur jeunesse et leur coeur.
Où donc jouent leurs enchantements ? Sur les bords de la Loire, c'est clair. Mais croyez-moi, ils sont de tous les lieux, de tous les temps. Et tandis qu'il suivait leur trace, Maurice Genevoix, j'en suis certain, a vécu ces instants presque impossibles où le besoin et le bonheur d'écrire ne font qu'un. (...)

Joseph Kessel

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L'année du certif
Michel Jeury

Jamais les écoliers cévenols ne travaillèrent autant qu'en 1935. Seule la voix des maîtres expliquant des règles de calcul ou d'orthographe interrompait la course des plumes sur les cahiers. C'était l'année du certificat. Les instituteurs s'affrontaient pour le prix cantonal.
Cette année-la fut vraiment riche en evenements et en péripéties ! Lorsqu'ils avaient un peu de liberté, les élèves battaient la campagne, tentant de débusquer les "amants" et "les femmes fatales", héros de leurs lectures clandestines. Mais ce que personne n' a oublié, c'est le drame qui s'est noué le jour de la fête des écoles lorsqu'un candidat a affirmé que l'un de ses camarades avait été payé pour rater certaines épreuves...

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La ville dont le prince est un enfant
Montherlant

Dans la dédicace de cette pièce (au titre emprunté à un verset de l'Ecclésiaste :  Malheur au pays dont le prince est un enfant) comme dans la postface de 1954, Henry de Montherlant s'explique sur le scrupule qui l'a retenu longtemps de laisser jouer un texte mûri pendant des années, écrit depuis 1951 et établi puis représenté en 1967 dans la forme définitive présentée ici. Ce scrupule est né de l'estime qu'il portait aux maîtres de sa jeunesse et à la crainte d'un malentendu sur ses intentions à propos d'un sujet délicat.
« La Ville », c'est le collège religieux que Montherlant chantait dans sa première oeuvre, La Relève du Matin. Il y situe le drame de deux enfants et d'un prêtre attirés les uns vers les autres par des sentiments puissants où il entre de l'amitié, de la tendresse, de la charité, du désir. Drame tout intérieur, d'une admirable sobriété, que domine la figure inquiétante de l'abbé de Pradts, prêtre que sa passion des êtres égare jusqu'à le conduire au seuil de la révolte.

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Le pensionnaire
Claude Menuet

Une erreur judiciaire, cela n'a pas toujours les proportions grandioses de l'affaire Calas. Mais une accusation à l'objet dérisoire, ici une cuvette renversée, peut empoisonner toute une enfance et qui sait peut-être, an-delà, la vie d'un homme.
En toile de fond à ce drame, nous retrouvons dans ce nouveau livre de Claude Menuet tout ce qui avait étonné dans Une enlance ordinaire, cette minutieuse reconstitution visuelle du monde et des objets d'il y a quarante ans, cette galerie de portraits provinciaux aussi.
A présent, le narrateur est pensionnaire. Son regard n'a pas changé, et les originaux continuent à ne pas faire défaut autour de lui.
Dans le mystère d'une enfance, qui est ici l'objet d'une enquête mi-sérieuse mi-souriante, on ne saura jamais ce qui est le plus important : la méchanceté d'un pion ou le sanglant bombardement de la ville, le film Carnet de bal, ou l'exode à travers la Beauce, dans l'auto familiale à laquelle on a attelé un chevaL Mais ce qui est sûr, c'est qu'il est peu de livres racontant l'époque du début de la guerre où l'on retrouve avec autant d'exactitude la couleur et la sensibilité du moment.

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La guerre des boutons
Louis Pergaud

Rentrant paisiblement de l'école, les deux Gibus (natifs de Longeverne) ont dû essuyer un feu roulant d'injùres et de projectiles décochés par une bande d'ennemis héréditaires (autrement dit originaires de Velran, le village voisin). Ce n'aurait été qu'un épisode banal de la petite guerre opposant Velran et Longeverne si, parmi ces injures, il n'y en avait eu une particulièrement difficile à supporter.
Voilà pourquoi les gamins de Longeverne vont tracer à la craie sur le portail de l'église de Velran une phrase peu canonique - succès que double la capture de Migue la Lune, dépouillé en représailles de tous ses boutons. Hélas, la. fortune est changeante et le grand Lebrac tombe aux mains de « l'Aztec des Gués » qui lui fait subir le sort des vaincus. Comment se venger sans encourir pareil risque (aggravé au retour d'une raclée paternelle), tel sera le but de Lebrac, astucieux entre tous les Longevernes dont les exploits sont contés ici dans une langue pleine de suc et de sève.

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Les amitiés particulières
Roger Peyrefitte

Avec le trés beau livre que sont "les amitiés particulières", considéré déjà comme un classique, Peyrefitte a évoqué avec infiniment de poèsie, le climat et les illusions de la première adolescence.

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Malika
Valérie Valère

Malika a dix ans. Wilfried quinze ans. Ils vivent dans leur domaine  merveilleux où un regard, un geste suffisent parce que les mots sont faux. Un amour trop parfait que les adultes saccagent.

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Qui a cassé le vase de Soissons
Gaston Bonheur

Voici la question : « Un Français, au fond, qu'est-ce que c'est? De quoi a-t-il peur? De quoi a-t-il envie? Quelle idée se fait-il du monde?  La réponse se trouve dans nos premiers livres de classe. Je vous invite à revenir avec moi à l'école enchantée des souvenirs, où ma mère était institutrice, et où vous attendent, cocasses ou attendrissants, Clovis au bras de Clotilde, Bernard Palissy brûlant sa salle à manger, Parmentier inventant la pomme de terre et e singe Joli Coeur en grande tenue de général...

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