BENNETT / JENNINGS
D' ANTHONY BUCKERIDGE

 

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L'agence Bennett & Cie par Anthony Buckeridge

Titre original : Jennings Follows a Clue (1951) 



   

CHAPITRE 1 
pages 5 à 16 
Sur les traces de Sherlock Holmes 

 

 

De nouveau, il pleut à Linbury ce mercredi. Les élèves, confinés dans la salle des loisirs, pratiquent des passe-temps plus bruyants les uns que les autres. Bennett qui joue aux échecs avec Mortimer est obligé de hurler pour se faire entendre, au grand dam du directeur qui entre à ce moment-là. Frappé d’un arrêt d’expulsion, Bennett rencontre Briggs et Atkins dans la salle des casiers et il se lance avec eux dans une course aux gendarmes et aux voleurs. Au détour d’un couloir, il percute brutalement Mr Carter. Celui-ci pour montrer qu’on peut pratiquer cet exercice de façon moins tape-à-l’œil leur lit quelques aventures de Sherlock Holmes. Bennett fasciné par ce qu’il vient d’entendre s’imagine dans la peau du limier de Baker Street quand il retrouve Mortimer. C’est décidé : les deux amis vont devenir détectives. 

 

 

CHAPITRE 2
pages 17 à 24 
L’agence Bennett et Cie 

 

 

Dès le lendemain, Bennett et Mortimer arborent fièrement les insignes de leur nouvelle agence, l’Agence Bennett et Compagnie, sur les revers de leur veste. Il leur faut maintenant l’équipement adéquat pour mener leurs investigations. Ils tombent sur une publicité vantant les mérites de la « Caméra de Luxe Grossman 16 mm ». Se doutant que l’appareil dépasse ses moyens financiers, Bennett se contente de commander le catalogue mais sa lettre, dans laquelle il parle de la pluie, des résultats de football, est très brouillonne et indigne d’un détective de haut rang. Il confie donc à Morrison, expert es rédaction, le soin d’écrire une missive bien tournée sur un papier à lettre prestigieux portant l’emblème du collège.

 

 

CHAPITRE 3
pages 25 à 36  
Le suspect 

 

 

Peu de temps après, Bennett et Mortimer trouvent une occasion d’exercer leur art. Un inconnu se présente au collège : qui est-il ? Bennett croit reconnaître dans son chapeau et son sac les accessoires traditionnels d’un accordeur de piano. Mais il se trompe. L’inconnu n’est en effet que Mr Higgins, l’horloger-bijoutier-orfèvre du village qui vient, comme chaque année, chercher la coupe sportive du collège pour y graver le nom de l’équipe victorieuse lors des précédents championnats internes. Il ressort donc, la coupe fourrée dans son sac. Mais Bennett, qui n’a pas vu le directeur remettre en personne le trophée au visiteur, croit avoir affaire à un cambrioleur déguisé en accordeur de piano. Aussitôt, les deux camarades lancent une filature et suivent discrètement le pauvre Higgins en marche vers sa boutique.

 

 

CHAPITRE 4
pages 37 à 44  
Mortimer monte la garde 

 

 

Le suspect est rentré dans sa boutique. Bennett et Mortimer passent tour à tour devant pour voir ce qui s’y trame. Si Morty est trop occupé à avoir l’air naturel pour détecter quoi que ce soit, Bennett, lui, repère l’enseigne du magasin et transforme le faux accordeur en faux bijoutier. Bennett va rentrer dans son échoppe pour tenter de déstabiliser l’escroc. Pendant ce temps, Mortimer, chargé de faire le guet à l’extérieur, fait semblant de dessiner l’abreuvoir, en réalité des avions à réaction. Son effort artistique n’attire guère l’intérêt que d’un troupeau de vaches venu se désaltérer.

 

 

CHAPITRE 5  
pages 45 à 52
Grandeur et décadence 

 

 

Bennett, de son côté, perd les pédales dans la boutique. Cherchant un prétexte, il demande des boucles d’oreille. Mais Mr Higgins étant dur d’oreille, la conversation prend un tour décousu. Désemparé, Bennett tente le tout pour le tout et fait une allusion à la coupe. Quelle n’est pas surprise de voir le bijoutier la lui rendre (il venait d’achever l’inscription) sans aucune résistance. Rentrés au collège avec leur trophée, Bennett et Mortimer connaissent leur minute de gloire avant que Mr Carter, en révélant le vrai motif du « vol », ne refroidisse l’ardeur des 2 détectives en herbe. Heureusement, Sherlock Holmes n’a pas eu vent de leur mésaventure.

 

 

CHAPITRE 6
pages 53 à 60  
Nouveaux succès en perspective 

 

 

La réputation du club de détectives en prend un coup. Mais l’enthousiasme de Bennett ne faiblit pas. En plein cours de géographie, au lieu d’écouter les explications de Wilkinson sur la rotation de la terre, il surveille les             allées et venues du gardien de nuit, surnommé le Père Cordon. Ne serait-il pas un bagnard évadé ? écrit-il à Morty. Wilkie intercepte le message et les deux limiers, de nouveau objets de la risée de leurs camarades, commencent à se décourager.

 

 

CHAPITRE 7  
pages 61 à 69
Bennett voit des lumières 

 

 

Mais un événement imprévu va rallumer la flamme. Bennett surprend en pleine nuit une lumière allumée dans l’annexe, petit bâtiment isolé utilisé notamment pour garder les malades contagieux. Or, personne n’est malade en ce moment ! Ne seraient-ce pas des vagabonds qui utilisent le pavillon comme dortoir ? Pour le savoir, Bennett et Mortimer entreprennent de veiller la nuit. Mais le sommeil est plus fort qu’eux.

 

 

CHAPITRE 8 
pages 70 à 78 
M. Wilkinson se montre curieux 

 

 

Le bruit de la découverte de Bennett et Mortimer se répand peu à peu dans tout le collège avec des déformations propres aux rumeurs : les vagabonds deviennent des espions ou contrebandiers. Wilkie, à qui le bruit est parvenu, fait irruption de façon tonitruante dans le bureau de Carter. Au passage, il renverse un pot à tabac sur un disque vinyle et jette dans la cheminée le disque qui prend feu. Il convainc son collègue réticent d’aller faire un tour à l’annexe à 11 heures ce soir là. Sur place, ils ne rencontrent que Hawker, le père Cordon, effectuant sa tournée habituelle.

 

 

CHAPITRE 9 
pages 79 à 90
Le châtelain de Linbury 

 

 

Bennett et Mortimer  tentent d’inspecter l’annexe en plein jour cette fois. Ayant voulu rentrer dans la lingerie en soulevant une fenêtre à guillotine, Bennett se retrouve coincé sous le châssis de cette fenêtre. C’est dans cette position humiliante que le découvre Peggy, la lingère. Bonne fille, elle en rit. A sa demande, Bennett accompagne Mr Ripley, le conducteur de la camionnette du blanchissage, au collège pour prendre le linge sale de Wilkie. En route, Ripley s’arrête un instant pour examiner les coupes sportives alignées dans la bibliothèque.

Pendant ce temps, à Londres, Mr Catchpole, directeur commercial de la société des caméras Grossman, s’inquiète de la chute des ventes. Piochant au hasard dans le courrier des demandes sans suite, il déniche une lettre dont les armoiries présagent sans doute la richesse et la noblesse de son expéditeur : un certain J.C.T. Bennett. Mr Russell, un de ses agents, est envoyé en mission au « Manoir de Linbury ».

 

 

CHAPITRE 10 
pages 91 à 100 
Une dangereuse expédition 

 

 

La nuit précédant la fête sportive, Bennett surprend de nouveau une lumière qui brille dans la lingerie de l’annexe. L’heure de l’action a sonné ! Bennett accompagné d’un Mortimer tremblotant des pieds à la tête s’arme de courage mais aussi d’un balai et d’un tube d’aspirateur pour leur expédition nocturne. Arrivés dans la cuisine de l’annexe et après s’être assurés de la présence d’un individu, ils s’apprêtent à repartir pour avertir Mr Carter lorsque Bennett, bousculant Mortimer, glisse sur le tube d’aspirateur. L’inconnu a détecté leur présence.

 

 

CHAPITRE 11  
pages 101 à 109
Allô ! Police ? 

 

 

L’inconnu maîtrise rapidement les deux collégiens et les enferme à clef avant de disparaître. Dans la bagarre, Bennett s’est emparé d’un indice précieux : un bouton de la veste de l’agresseur. Repérant un téléphone dans la pièce, il décroche pour prévenir la police. Mais le téléphone est une ligne interne reliée au bureau de Carter. Dans celui-ci se trouve également Wilkinson et c’est lui qui répond. Reconnaissant la voix de Bennett, il croit que c’est le père Cordon qui a enfermé les deux garçons. Wilkie veut s’amuser : déguisant sa voix, il mystifie Bennett en devenant un sergent particulièrement obtus qui refuse de se rendre à l’infirmerie du collège par peur d’attraper la rougeole plutôt que les cambrioleurs. Une fois la plaisanterie terminée, Carter et Wilkie partent pour libérer les garçons. En chemin, ils tombent sur le père Cordon. Celui-ci n’a pas encore fait sa ronde à l’annexe. Mais alors, qui a molesté Bennett et Mortimer ?

 

 

CHAPITRE 12  
pages 110 à 118
La cheminée dégarnie 

 

 

Arrivé à l’annexe, Wilkinson commet une nouvelle bourde en plaquant à terre le père Cordon qui le suivait de près. Bennett et Mortimer sont libérés mais rien n’a été volé à l’annexe. Wilkie commence à mettre en doute le récit des deux garçons. Toutefois, il y bien eu un vol. Passant devant la bibliothèque, les deux professeurs sentent un courant d’air : la fenêtre est ouverte et la cheminée sur laquelle trônent habituellement les coupes sportives est dégarnie. Le directeur est tiré de son sommeil et un sergent de Dunhambury, un vrai cette fois, vient prendre les premières dépositions.

 

 

CHAPITRE 13 
pages 119 à 134 
Le lapin des commerçants 

 

 

Le lendemain, jour de la fête sportive, Bennett et Mortimer sont à leur tour convoqués par le sergent Drummond. Bennett ne peut produire sa pièce à conviction, le bouton, qu’il a égaré. Peu après, en cours de latin, pour avoir semé divers gribouillis dans son livre et en avoir malicieusement transformé le titre (« Le Latin des Commençants » est devenu « Le Lapin des Commerçants »), Bennett est durement sanctionné par le directeur : il ne pourra pas participer aux compétitions sportives. Au même moment, l’agent commercial de la société Grossman, Mr Russell, arrive avec sa caméra. Il est accueilli par Peggy, la lingère, dont il provoque l’hilarité en s’enquérant si « Mr Bennett » possède un titre nobiliaire ou un grade militaire.

 

 

CHAPITRE 14
pages 135 à 147  
L’ami de la famille 

 

 

Mr Russell découvrant Bennett est d’abord furieux mais voit vite le côté comique du malentendu. Pris d’un fou rire, il s’étonne de l’air soucieux de Bennett. Celui-ci lui raconte ses déboires de la journée. Pour lui en éviter d’autres, Mr Russell accepte de se faire passer pour un ami de la famille aux yeux du directeur. Et s’il en faisait un peu plus ? Caméra à la main, il mime devant un Pemberton-Oakes conquis et enthousiaste le filmage des épreuves sportives et tout l’intérêt d’un tel film dans la vidéothèque du collège. Habile, il pose une condition : le film ne se fera que si Bennett est autorisé à participé à la fête. A contrecoeur, le directeur lève la punition.

 

 

CHAPITRE 15  
pages 148 à 163
Mortimer entre en piste 

 

 

Les compétitions sportives commencent. Mr Russell, escorté du directeur et armé de sa caméra, en fixe les moments les plus mémorables. Le directeur laisse entendre qu’il donnerait cher pour posséder un tel engin. Mr Russell, opportuniste, lui en fixe immédiatement le prix, 95 livres. Le marché est conclu et la caméra change de mains. Vient l’épreuve du 800 mètres. Mortimer qui s’était drapé dans de nombreuses combinaisons pour optimiser son activité musculaire ne trahit pourtant pas sa réputation. Pris d’un point de côté, il se repose derrière un buisson. Quand il redémarre, les coureurs de l’épreuve suivante, le 400 mètres, ont déjà pris le départ. Par un curieux concours de circonstance et sous l’œil éberlué de Pemberton-Oakes, Mortimer semble arriver premier du 400 mètres, juste devant Bennett, alors qu’il termine bon dernier du 800 mètres.

 

 

CHAPITRE 16 
pages 164 à 172 
L’indice capital 

 

 

Les épreuves se poursuivent. Mortimer est drolatique dans la course de l’œuf sur la cuiller. Mr Russell révèle finalement qu’il ne connaît pas la famille de Bennett. Le directeur s’apprête à sévir puis se ravise : il est trop content de son acquisition. Le sergent Drummond revient mener son enquête. Le voyant, Bennett repense au bouton perdu. Grâce à Mr Carter, il se rappelle l’avoir glissé dans la poche de son pyjama.

 

 

CHAPITRE 17
pages 173 à 183  
La folle poursuite 

 

 

Mais les pyjamas ont disparu du dortoir, emmenés au linge sale. En regardant la dernière épreuve, le relais, Bennett découvre la camionnette du blanchissage à l’annexe. Son pyjama est donc encore là. Les deux garçons se ruent dans la camionnette. Bennett remet la main sur son pyjama et aussi le bouton. Le chauffeur, Mr Ripley, qui ne s’est pas aperçu de leur présence, met l’engin en marche. Les tressautements de la route font basculer un panier à linge qui révèle son contenu : la coupe sportive du général Melville cachée sous les vêtements. Bennett veut avertir Mr Ripley lorsqu’il découvre, par la fenêtre qui l’isole de la cabine du chauffeur, qu’il manque un bouton à sa veste . C’est donc lui le voleur ! Bennett et Mortimer apparaissent à l’arrière de la camionnette devant la foule ébahie. Une course poursuite avec la voiture de la police s’engage. L’arrivée, à ce moment-là, de la Rolls Royce du général Melville précipite la fourgonnette au linge sale dans le fossé.

 

 

CHAPITRE 18
pages 184 à 190  
Un chef-d’œuvre cinématographique 

 

 

Le voleur, porté au sol par un superbe plaquage de Wilkinson, est remis aux mains de la police et le général peut remettre la coupe portant son nom à l’équipe victorieuse, en l’occurrence l’équipe Nelson de Bennett et Mortimer. Quelques semaines plus tard, tout le collège, élèves et professeurs, est réuni pour assister à la projection de « La fête sportive de Linbury » et revivre les événements inoubliables de cette journée, y compris le final et l’arrestation qui ont été immortalisés par le général Melville en personne.

 

 

 

Résumé : Patrick Galois

 

 

Bennett et Mortimer. Bibliothèque verte. Hachette. Illustrations : Daniel Billon

 

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