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BENNETT
(Jennings)
D' ANTHONY BUCKERIDGE

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 En toute intimité, Anthony Buckeridge  

Article paru sur le site "Historical Boys' Clothings"
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Vous avez aimé les livres sur les aventures de Bennett. Voici le moment de découvrir « While I Remember », une autobiographie d’Anthony Buckeridge. Dans vos milliers de lettres, la même question lui est sans cesse posée : « Comment avez-vous commencé à écrire, Monsieur, et pourquoi avez-vous décidé d'écrire pour les enfants ? Bennett et Mortimer sont-ils réels ? Où se trouve le collège de Linbury ?… » Le grand homme de lettres va maintenant pouvoir répondre à quelques-unes de vos questions.

Il y aura plus de neuf décennies cette année, le 20 juin 1912, naissait à Londres Anthony Buckeridge, l’un des écrivains anglais les plus connus au monde.

La langue a brûlé à plus d’un lecteur d’Anthony Buckeridge de lui poser la question suivante : où a-t-il été chercher la verve avec laquelle il a écrit tous ses livres sur les exploits de Bennett ? La réponse est tout simple : Buckeridge avait pas mal de matériel de base à partir duquel bâtir son ouvrage, vu qu’on l’avait mis en pension dans un collège et que plus tard il y avait même travaillé comme professeur. Alors qu’Anthony n’avait encore que huit ans, son père, qui était employé de banque, avait été tué à la guerre, comme la plupart de ses confrères. Aussi, le jeune Buckeridge entra-t-il en pension, un rite très répandu à l’époque chez les jeunes Anglais. L’école où Anthony fit ses études préparatoires était situé dans le Sussex, à côté de Londres. Ses études élémentaires terminées, Anthony fit son entrée au collège, puis au lycée pour finalement passer son bac à l’âge de 18 ans. Donc, tout comme Bennett, Buckeridge fut scolarisé en tant que pensionnaire. 

Anthony Buckeridge était l’un des premiers auteurs dont les histoires avaient pour cadre la vie en pension. Les élèves de l’Ecole Ramsgate de St Laurence étaient les premiers consommateurs des contes de Buckeridge. Quelques-uns de ses personnages ne sont pas complètement imaginaires, mais lui ont été inspirés par des gens qui lui ont fait impression. L’écrivain avoue en souriant malicieusement que l’un des garçons de sa division lui a servi d’inspiration pour créer le personnage de Bennett. Des histoires ? Le jeune professeur Buckeridge en connaissait par milliers. Celles de garçons méchants. Celles de mauvais garnements. Celles, aussi, d’élèves espiègles. Une fois captés, les pensionnaires de Buckeridge ne cessaient de lui en redemander : « encore une, monsieur, encore une ! » Et Anthony Buckeridge de se mettre à en raconter une autre avant l’extinction des feux. Au bout de quelque temps, Bennett prenant contrôle de la situation lui-même, tout ce qu’avait à faire Buckeridge, c’était observer « cette espèce de phénomène » et lui laisser l’entière liberté de trouver la solution la plus logique des pétrins dans lesquels le jeune élève ne manquait pas de se fourrer.

En 1966, la maison d’édition Collins a ressorti une anthologie intitulée « A Bookful of Jennings », un recueil d’écrits, histoires, aventures, contes antérieurement publiés. Ce livre grand format a été réédité en 1972.

A raison d’achever la publication d’un livre par an, Buckeridge estimait que son tome le plus récemment paru était, à son avis, bien meilleur que tous les volumes précédents. Et il disait la même chose à la sortie de chaque nouveau titre ! Le romancier constate assez souvent : « J’ai beaucoup de plaisir à relire chacun des livres sur les aventures de Bennett et j’espère qu’il en est de même pour tous mes lecteurs ! »

Anthony Buckeridge a fait paraître une autobiographie : While I Remember. L’auteur, note-t-on, a également dédicacé un de ses Bennett au Club Bennett de la Warden House School.

Son père (salarié à la banque) a versé son sang pour sa patrie pendant la première guerre mondiale. Sa mère veuve eut beaucoup de mal à élever seule son fils. Il fut donc envoyé dans un pensionnat du Sussex. Le jeune Anthony, paraît-il, avait de la peine de quitter sa mère chérie et celle-ci s’était fait beaucoup de mauvais sang en sachant son fils loin d’elle.  

 

Cet instantané, pris dans les années 1920, montre trois camarades à l’école préparatoire Seaford. Les pull-overs que portent les garçons sont propres à l’époque. A droite : Anthony Buckeridge, au milieu Val Guest, qui deviendra plus tard le metteur en scène célèbre auprès du public anglais, à gauche HW Slate le cousin de Buckeridge.

 

 

Comme nous le savons, l’uniforme a longtemps été porté par les écoliers anglais. Et ni Bennett ni son créateur ne faisaient exception à la règle ! L’uniforme habituel des élèves de Seaford College Preparatory School (qu’avait fréquentée Anthony Buckeridge) consistait en une chemise de flanelle, une culotte, un gros pull-over et une casquette. La couleur officielle était le gris, égayé seulement par une cravate grenat et une rayure de même couleur au revers des mi-bas et au col de la chemise.

 

Source :

Buckeridge, Anthony. While I Remember.

http://histclo.hispeed.com/lit/uk/auth/ecla-buck.html  

Remerciement au site HBC, pour son autorisation de traduire et reproduire ici cet article.

 

Traduit de l’anglais par Srikrishnan Srinivasan.

 

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