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Jeanne

Jeanne Hives portraitiste

 

A bien regarder – et admirer –  les illustrations de Jeanne Hives, je me rends compte de son talent pour le portrait, pour réussir les expressions, les différents sentiments, la peur, la crainte, la tristesse, l'étonnement, la lassitude. 

Je prendrai pour premier exemple un hors texte couleur tiré de "Le club des cinq en péril", de l'idéal bibliothèque, page 69, édition 2e trimestre 1964.

 

Annie avait pitié de Richard

 

On remarque d'abord la belle composition de l'image. Une branche, symboliquement, sépare les deux protagonistes. 
Le choix des couleurs froides, s'opposant aux couleurs chaudes.  
François, en arrière plan, adossé à un arbre, inquiet, réfléchissant. 

 

Richard abattu, confus, humilié, baisse les yeux. Annie, personnage d'Enid Blyton représentant la féminité, le regarde avec compassion et compréhension. 

 

  

Les portraits sont pour moi admirables, La blondeur de richard sortant du clair-obscur, la ligne du visage très pur impliquant à cet instant l'humilité. Le visage d'Annie a quelque chose de celui d'une madone triste. 

 

Détail supplémentaire, mais important, Annie pose sa main sur le bras du garçon, lui communiquant ainsi du réconfort. 

 

Rappelons que Richard, fils unique de parents riches, trop gâté, un peu pourri par son père, est arrogant, menteur, peu courageux... Par sa faute, Mick a été kidnappé. François n'a pas été tendre avec le garçon :

– je ne vais certainement pas perdre du temps à te ramener chez toi, dit froidement François. C'est à cause de toi et de ta conduite idiote que nous en sommes là. je vais d'abord essayer de retrouver Mick. (Page 68). 

La mise en page nous montre aussi une composition en diagonale, partant de la main de Richard, à François adossé à son arbre. 

Nous avons un grand plaisir à regarder ce genre d'illustrations, qui apportent beaucoup au récit d'Enid Blyton. 

 

 

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